Andrzej Duda, Président polonais
Le Président polonais, Andrzej Duda, a dénoncé le mardi 20 septembre depuis la tribune de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies, la « complaisance » de l’occident face à la situation de l’Afrique dont celle de la République démocratique du Congo qui ne cesse de compter des morts suite à l’agression de ses voisins notamment le Rwanda. Andrzej Duda a décrié la politique de deux poids, deux mesures dont fait montre la communauté internationale dans le traitement des dossiers de l’agression de l’Ukraine par la Russie alors que la même situation est vécue ailleurs, notamment en RDC.
« Mesdames et messieurs, je me dois être honnête avec vous, dirigeants du Nord riche ou dirigeants de l’Ouest de l’Occident, il est positif qu’ayant été à la hauteur des défis en Ukraine et ayons fait front commun pour appuyer la victime plutôt que l’agresseur, nous ne pouvons pas faire preuve des complaisances. Avions-nous une détermination semblable lors de la tragédie qui a frappé la Syrie, la Libye, le Yémen, n’avions-nous pas établi le statu quo lors de deux tragédies qui ont frappé la République démocratique du Congo après les guerres qui ont frappé la corne de l’Afrique alors que nous condamnons l’invasion en Ukraine ? », s’est-il interrogé.
Comme dans ses habitudes, a déploré Andrzej Duda, la communauté internationale continue d’accorder de l’importance dans le traitement des dossiers selon qu’il s’agit de tel ou tel autre coin du monde. Le cas le plus éloquent est celui des dossiers Russie – Ukraine et RDC- Rwanda. « Pour le premier dossier, la faveur accordée au traitement de l’affaire par les occidentaux, notamment les Nations unies, étonne plus d’un », a-t-il dit..
Le président polonais note que l’organisation mondiale a levé le ton en condamnant l’agression de l’Ukraine par la Russie. Elle s’est mobilisée derrière l’Ukraine et pris des mesures contre le pays de Vladimir Poutine, contrairement à ce qui se passe dans le dossier Rwanda- République démocratique du Congo où elle manifeste une certaine complicité. Bien que toutes les preuves accusent le Rwanda d’agresser la RDC, la « fameuse » communauté internationale peine à prendre des sanctions contre le pays de Paul Kagame.
Lors d’une interview accordée à RFI et France 24, le 18 septembre, sur l’instabilité sécuritaire dans l’Est de la RDC, Antonio Guterres a évité de citer le Rwanda comme soutien du mouvement M23 alors qu’un rapport du groupe d’experts des Nations unies a accusé le Rwanda d’avoir, directement et indirectement, mené des offensives dans l’Est de la RDC.
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