Aussitôt installé dans son nouveau fauteuil de Ministre d’Etat et Ministre du Développement rural ce jeudi 13 juin, Muhindo Nzangi a exprimé sa volonté de réformer ce secteur. Il a promis de mener le combat pour lutter contre la paupérisation à outrance des populations congolaises dans les milieux ruraux.
Le nouveau patron du Développement rural a d’abord remercié le Président de la République pour la confiance lui renouvelée avant de saluer les efforts fournis par son prédécesseur, François Rubota. M. Nzangi a ensuite livré quelques observations concernant le nouveau secteur placé sous sa responsabilité.
« Nous sommes dans un Etat qui met en face des autorités du pays les défis énormes de développement. On ne peut pas continuer avec cette paupérisation à outrance de la population rurale. J’aurai certainement le temps de m’imprégner de tous les dossiers. Moi, je travaille avec les administratifs que je rencontre, voilà mon approche. Je vais devoir faire le combat pour que les organes que nous avons ici puissent réellement travailler. On ne peut pas être au Développement rural et avoir 3 mille agents à Kinshasa et deux mille agents à l’Intérieur. On doit avoir un service minimum à Kinshasa ; tout le monde doit être mis au travail. On va donc mettre un accent au développement communautaire…Nous sommes là pas pour amener une solution magique ; nous sommes là pour renforcer ce qui a été fait, pour essayer de nous rapprocher un peu davantage de la population et voir comment apporter une pierre à cet édifice que le Chef de l’Etat veut voir prospère », a fait savoir Muhindo Nzangi.
L’observation du Ministre du Développement rural sur le nombre d’agents vaut son pesant d’or au regard de la pléthore qui caractérise l’admiration publique au niveau de la capitale congolaise. Dans plusieurs services de l’Etat œuvrant à Kinshasa, il n’est pas rare de voir plus de 500 agents confinés dans un seul bureau. Ce qui est à la base de l’organisation des prestations par rotation pour plusieurs services de l’Etat. Par ses propos, le Ministre d’Etat Muhindo Nzangi a, d’ores et déjà, manifesté sa volonté de décourager une telle pratique pour le Ministère du Développement rural dont le besoin en agents se fait ressentir sur le terrain.
Le patron de l’AVRP promet d’apporter du sang nouveau et la touche de la jeunesse au Ministère du Développement rural. Ce, avec le concours des organes administratifs comme ce fut le cas à l’ESU. L’avènement de M. Nzangi à ce ministère suscite de l’espoir au regard des réformes qu’il a apportées à l’ESU et de son engagement pour le bien-être du peuple. D’aucuns espèrent que cet acteur politique devra contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales.
Le nouveau Ministre du Développement rural a convié tous les animateurs de différents services et les gestionnaires des projets sous la responsabilité de ce Ministère à une séance de travail le lundi 17 juin 2024. Il sera question, selon ses propos, non seulement de s’imprégner de l’état des lieux de l’administration du Ministère de Développement rural mais surtout de tracer la nouvelle feuille de route et de réinventer des services.
Depuis l’avènement de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême, le Développement rural est érigé en Ministère d’Etat. Selon l’Ordonnance N0 22/003 du 7 janvier 2022 fixant attributions des Ministères, ce Ministère a une vingtaine d’attributions. C’est notamment l’élaboration et le suivi des projets de développement dans les campagnes et les milieux ruraux et péri urbains, l’organisation et l’encadrement des paysans dans des coopératives et associations en milieu rural (en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture), l’élaboration et la conduite des politiques et des stratégies de développement rural, l’élaboration des techniques des forages manuels et mécaniques, l’aménagement et l’équipement de l’espace rural, la coordination et l’intégration des programmes de développement en milieu rural, la promotion et le soutien de la pêche en milieu rural (en collaboration avec le Ministère de la Pêche),l’aménagement, la construction, l’entretien des infrastructures socioéconomiques de base en milieu rural et périurbain dont les sources d’eau, les adductions d’eau potable, les voies de desserte agricole et l’électrification rurale.
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