Olivier Kamitatu : « Nous n’avons pas d’offre politique chiffrée à donner actuellement »

« Avant de parler de l’offre politique, faisons un état des lieux. Le gouvernement a dépensé 1 milliard en 3 ans pour soigner, de manière universelle, tous les citoyens », répond, Olivier Kamitatu, interrogé dans le magazine face à face de top congo fm sur « l’offre politique » du candidat Moïse Katumbi à la présidentielle de décembre prochain.


« Nous allons chiffrer précisément et annoncer (cette offre politique) à la population. Nous allons faire un vrai chiffrage, nous allons l’annoncer et le faire valider », laisse-t-il plutôt entendre à cette lancinante question (de la fameuse offre politique avant de finalement reconnaître : à ce stade, « nous n’avons pas d’offre politique chiffrée à donner. Je serai incapable aujourd’hui de le faire », martèle-t-il.


Parole sacrée

Néanmoins, pointe-t-il, « pour nous, le capital humain (qui est négligé, parce qu’aujourd’hui le Congolais, la Congolaise, nous sommes chosifiés par le gouvernement) est la première priorité de Moïse Katumbi. La valorisation passe, non pas par des promesses fallacieuses, on ne va pas détruire le système éducatif Congolais sous scolaire sous prétexte de faire de la gratuité, on ne va pas annoncer la couverture santé universelle alors qu’on donne 3 dollars par an. On ne va pas mentir. Moïse Katumbi est quelqu’un qui est très réfléchi. L’offre politique qu’il donne aux Congolais, la parole qu’il donne (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui des pouvoirs) est sacrée ».


Raison pour laquelle « je ne peux pas dire aux Congolaises et Congolais, qu’au lieu de 3 dollars, Moïse Katumbi consacrera 10, 20 dollars. Je ne peux pas le dire », reprend Olivier Kamitatu qui a enfin trouvé la parade.


Néanmoins, laisse-t-il entendre, « la révélation » de cette offre politique, « c’est pour bientôt ».


« Nous aurons cette offre politique chiffrée au plus tard fin juin parce que je pense qu’à partir du moment où la candidature de Moïse Katumbi a été mise sur la table, nous travaillons en équipe, nous travaillons sérieusement et nous allons vous donner ces offres chiffrées », indique le porte-parole du « Chairman ».


Mille et une raison de manifester


À propos de la marche du 13 mai prochain dans la capitale, décrétée par le groupe de Lubumbashi (Martin Fayulu, Matata Ponyo, Delly Sessanga et Moïse Katumbi) pour obtenir l’organisation de bonnes élections, Olivier Kamitatu, par ailleurs, ancien secrétaire général du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, pour le compte duquel il fût promu président de l’Assemblée nationale de transition 1+4 en 2003, se lance dans une véritable opération de charme : « nous disons à toutes les Congolaises et à tous les Congolais; vous voulez des élections ? De vraies élections ? Vous voulez que votre voix soit écoutée, que votre bulletin qui sera déposé dans l’urne puisse compter? Si votre voix doit compter, ce n’est pas le processus actuel. Il faut se lever, réagir, il ne faut pas rester à la maison ».


Et de poursuivre, dans la même veine : « ceux qui veulent rester à la maison, qui ont déjà capitulé, qui se disent que ça ne sert à rien, nous leur disons non, non. Il y a assez de désespoir pour se laisser aller au découragement. Demain, nous devons nous lever tous ensemble pour dire non. Non à un processus qui serait un nouveau hold-up électoral ».


Et d’insister : « je veux dire simplement aux Congolaises et Congolais que s’ils sont contents de leur sort, s’ils considèrent qu’il n’y a pas meilleure vie que ce qu’ils vivent, le 13 (mai) au matin, c’est un week-end, ils peuvent rester dans leurs lits calmement ».


Mais, renchérit-il, « s’ils considèrent qu’il y a des points pour lesquels on doit revendiquer, on doit se faire entendre, on doit être écouté, parce que c’est la force du peuple aujourd’hui qu’on doit opposer à un gouvernement d’autistes, renfermé sur lui-même. Si les Congolaises et Congolais à Kinshasa, se disent le 13, nous devons marcher pour nous faire entendre, il y a trop d’insécurité, quand l’Etat est défaillant, défaillant partout, ceux qui pensent qu’ils peuvent s’en accommoder, qu’ils restent dans leurs lits le 13 ».


Au contraire, « ceux qui pensent que leur devoir, c’est de se lever et de dire non, je suis un citoyen, l’État doit me protéger dans ma vie physique, doit me donner un minimum en termes de soins de santé, l’État doit donner un minimum sur l’éducation de mes enfants, ce qu’il ne fait pas aujourd’hui. Quelque soit les grands chiffres que présentent les ministres, aujourd’hui l’État a abandonné les Congolaises et Congolais à leur sort.Ceux qui disent non à cela, non à cette démission, je pense que le 13 (mai), beaucoup, beaucoup de jeunes, particulièrement, s’exprimeront ».


Et à Olivier Kamitatu de prévenir : « ce n’est pas une marche de propagande. On ne demande pas une marche partisane, c’est une marche populaire »./mediascongo.net

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