C’est un secret de polichinelle ! Depuis la résurgence de la guerre du M23 au Nord-Kivu, de nombreux groupes armés locaux ont décidé d’apporter leur appui au Gouvernement congolais, afin de combattre l’agression rwandaise. Et ce, par la naissance d’un mouvement dénommé VDP -Volontaires pour la défense de la Patrie-, Wazalendo. Ces derniers sont essentiellement composés de jeunes garçons et filles, qui ont rejoint le maquis dans différents territoires de la province du Nord-Kivu.
Fort malheureusement, plus la guerre perdure, plus ces volontaires patriotes dérapent de la mission leur assignée. C’est ainsi qu’on remarque, par manque d’un accompagnement logistique et financier par le Gouvernement congolais, ces Wazalendo se livrer à des violations graves et d’autres abus des droits humains. Condamnés à la délinquance juvénile, ces membres des groupes armés violent les femmes, tuent leurs compatriotes congolais, pillent et incendient les biens de la population dans différentes entités qu’ils occupent. La liste n’est pas exhaustive, faut-il souligner.
Cette situation préoccupe tant de nombreuses organisations communautaires. C’est, entre autres, le PACOFEDI -Programme d’actions communautaires des femmes pour le développement intégré-, une organisation féminine qui se range en ordre de bataille, pour faire face à ce fléau. Celle-ci estime que l’implication de la femme est d’une importance capitale dans l’éradication de ce phénomène, en vue du rétablissement de la paix.
«Les femmes, nous devons nous impliquer et promouvoir dans la recherche de la paix durable. Tous ceux-là qui sèment terreur et désolation sont nos enfants. Nous avons la possibilité de les atteindre et les sensibiliser à quitter ces groupes armés, surtout les mineurs. Nous devons leur dire que toutes ces personnes qu’ils violent, ce sont leurs mères et leurs sœurs», a laissé entendre Madame Liberata Buratwa Rubumba, présidente de PACOFEDI.
Notons que tous les dégâts causés par les combattants des groupes armés, tant locaux qu’étrangers en République démocratique du Congo, créent des fissures et méfiances dans la communauté, mettant en mal la cohésion sociale en province du Nord-Kivu, particulièrement.
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