Les rebelles du M23 ont annoncé un cessez-le-feu ce mardi 7 mars 2023 tel que cela avait été décidé par la présidence angolaise le 3 mars dernier.
Dans un communiqué publié ce mardi, le groupe rebelle dit s’inscrire dans la logique des processus politiques et diplomatiques en cours dans la sous-région. Allusion faite aux récents sommets des chefs d’Etat sous-régionaux à Bujumbura (Burundi), Nairobi (Kenya) ou encore Addis-Abeba (Ethiopie).
« Conformément aux résultats des consultations entre le M23 et le président Lourenço tenues à Luanda, et aux décisions prises lors de différents sommets régionaux, tous destinés à trouver une solution pacifique au conflit en cours dans l’Est de la RDC, le M23 déclare un cessez-le-feu effectif qui entre en vigueur ce mardi 7 mars 2023 à 12h afin d’ouvrir la voie du dialogue direct avec le gouvernement congolais » écrit-il, tout en promettant de réagir en cas d’attaques de l’armée congolaise.
Il est à préciser que la rébellion fait son annonce alors que sur le terrain, d’intenses affrontements se sont poursuivis le lundi 6 mars dernier. D’ailleurs, le M23 a tenté de s’emparer de la stratégique cité de Saké, à une vingtaine de kilomètres de Goma.
Repoussé par l’armée, le groupe armé a attaqué quelques sites des déplacés ainsi qu’une position des troupes burundaises de l’EAC. Action que les forces armées du pays ont condamné.
« Les FARDC dénoncent une fois de plus cette violation du cessez-le-feu par le M23/RDF. Ils ont lancé ce lundi une attaque qui a ciblé tour et tour les contingents burundais récemment déployés au Nord-Kivu dans le cadre de l’EAC. Ils ont aussi attaqué le camp des déplacés ainsi que la cité environnant Mubambiro », a fait savoir le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko Guillaume, porte-parole du gouverneur militaire.Le vendredi 3 mars dernier, Joao Lourenço, facilitateur désigné par l’Union africaine, a reçu une délégation du M23 conduite par ses responsables. L’objectif du dirigeant angolais est de désamorcer la crise en tentant de régler la question par des voies pacifiques. Jusqu’ici, à en croire plusieurs sources, des pourparlers seraient en vue entre Kinshasa et la rébellion, même si pour l’instant, le dialogue demeure encore indirect entre les 2 belligérants./7sur7.cd