Nommé sur base d’une coalition désormais inexistante, Sylvestre Ilunga doit-il automatiquement démissionner ?

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L’annonce du dimanche, par le chef de l’Etat, de la nomination, dans un futur tout proche, d’un Informateur, est un signal plus que clair de la fin du « mandat » du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba à la tête du gouvernement. En principe, il devrait rendre son tablier sans attendre que le chef de l’Etat lui force la main. Car le « soubassement » politique de son statut, à savoir la coalition FCC-CACH n’existe plus. Le Premier ministre devrait, à la lumière du message présidentiel, tirer lui-même les conséquences de la révocation de ce deal politique.

Reçu hier pendant plus d’une heure par le Président de la République, le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a été invité, selon certaines indiscrétions, a démissionné au regard de la fin de la coalition FCC-CACH et de la dynamique nouvelle que désire impulser Felix Tshisekedi avec la mise en place d’une « Union sacrée de la Nation ».

Pour nos confrères du Phare, le peuple est en droit d’attendre la démission prochaine du Premier ministre et, partant, celle de l’ensemble du Gouvernement au regard des dispositions constitutionnelles de l’article 78 de la Constitution qui stipule que : « Le Président de la République nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci. Il met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement. Si une telle majorité n’existe pas, le Président de la République confie une mission d’information à une personnalité en vue d’identifier une coalition. La mission d’information est de trente jours renouvelable une seule fois. Le Président de la République nomme les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions sur proposition du Premier ministre ».

Cette attente est d’autant justifiée, d’après eux, par le fait que depuis l’outrage fait au chef de l’Etat, il y a plus d’un mois, avec le boycott, par Ilunga Ilunkamba et la quasi-totalité des membres de l’exécutif national, de la prestation de serment de trois nouveaux magistrats de la Cour Constitutionnelle, le Conseil des ministres a cessé de se réunir.

En fait, l’équipe ministérielle était en train d’expédier les affaires courantes de manière anticipative. A partir d’aujourd’hui, elle va le faire de la manière la plus officielle qui puisse être. Espérons que le Premier ministre ne va pas opter, par une résistance aveugle, pour la voie de l’humiliation.

Le « rôle stratégique » que désormais joue le Premier ministre dans cette lutte de pouvoir entre les anciens alliés ne peut qu’amener à se questionner pour savoir : qui désormais est réellement en possession de la majorité parlementaire ?

Le Phare /Acturdc.com

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