Mercredi, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi a justifié les multiples dépassements budgétaires exorbitants enregistrés mensuellement de la Présidence de la République. Au cours d’une conférence de presse conjointe avec le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, M. Kazadi a indiqué que les dépenses sont enregistrées dans plusieurs secteurs de la vie nationale, mais particulièrement celles de la Présidence « s’imposent de par leur nature ».
« Je peux vous assurer que chaque jour nous faisons un effort de contenir l’expansion des dépenses par rapport aux institutions politiques, et en général d’ailleurs. Nous avons cette facilité de dépasser le budget, pas seulement la présidence mais beaucoup de secteurs et c’est compréhensible parce que le budget lui-même est faible, la présidence fait le même effort sauf que ce sont des dépenses qui s’imposent, qui prennent la priorité par leur nature, elles sont liées à des questions sécuritaires, de souveraineté, de la représentation extérieure, ces dépenses s’imposent au-delà de ce qui peut être prévu et donc c’est ça qui peut occasionner certains dépassements », a expliqué le ministre des Finances.
Pour le mois de juin 2021 par exemple, la Présidence a exécuté des dépenses à hauteur de 220 465 992 328 FC (106,659 millions USD au taux budgétaire de 2067 FC le dollar américain) sur des prévisions linéaires arrêtées à 159 853 132 458 FC (77,335 millions USD), soit un taux d’exécution de 137% ou un taux de dépassement de 37%, renseignent les états de suivi budgétaire de la Direction générale des politiques et programmation budgétaire, structure du ministère du Budget.
« L’effort est fait pour que même lorsqu’il y a dépassement que ça soit justifié et que ça soit des dépenses utiles, qui servent la cause du pays », a indiqué Nicolas Kazadi.
La Présidence a plusieurs services qui drainent des milliers d’agents, sans compter l’institution Président de la République. La grande partie des dépenses de la Présidence couvre les rémunérations des agents.
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