Le Congolais Dikembe Mutombo, un des meilleurs défenseurs de l’histoire de la NBA passé par les Sixers et les Nets, avec lesquels il a atteint la finale en 2001 et 2003, est atteint à 56 ans d’une tumeur au cerveau, a annoncé samedi la ligue nord-américaine de basket.
« L’ambassadeur mondial de la NBA et membre du Panthéon de la Gloire Dikembe Mutombo suit actuellement un traitement pour une tumeur au cerveau », indique le communiqué de l’instance, précisant qu’il « reçoit les meilleurs soins possibles de la part d’une équipe de spécialistes d’Atlanta ».
« Dikembe, ainsi que sa famille, demandent de respecter son intimité pendant cette période, afin de pouvoir se concentrer sur ses soins », conclut la NBA, dont le patron, Adam Silver, s’est empressé d’envoyer un message de soutien: « Toutes nos pensées et prières vont à Dikembe, un des grands humanitaires de notre monde ».
Quadruple meilleur défenseur de la ligue en 1995, 1997, 1998 et 2001 (record qu’il partage avec l’ancien Pistons Ben Wallace), Mutombo aura été un des joueurs les plus dissuasifs que la NBA ait connus.
Né à Kinshasa, il maîtrisait l’art du contre comme peu et en avait même fait sa signature, avec le « Mutombo Finger Wag », cette façon d’agiter le doigt de gauche à droite devant l’adversaire, quand il venait d’en réussir un, pour lui dire « not in my house » (« pas chez moi »).
Avec 3.289 blocks infligés, il est le deuxième meilleur contreur de l’histoire, derrière le légendaire Hakeem Olajuwon.
Avec le Nigérian, ils ont été les deux premiers représentants africains à s’imposer dans le meilleur championnat du monde, ouvrant la voie à d’autres talents, du Soudanais Luol Dieng au Camerounais (depuis naturalisé français et américain) Joel Embiid.
Huis fois sélectionné au All-Star Game, meilleur rebondeur des saisons régulières 1999/2000 et 2000/2001, Mutombo a débuté sa carrière à Denver, qui l’a drafté en 4e position en 1991. En 1996, il a pris la direction d’Atlanta, avant de rejoindre Philadelphie en 2000.
Neuf mois plus tard, aux côtés de la star Allen Iverson, il disputa sa première finale de la NBA, finalement perdue face aux Lakers de Shaquille O’Neal et Kobe Bryant. La seconde sera également un échec, sous le maillot des New Jersey Nets cette fois, mais toujours face à Los Angeles.
Après une saison à New York, qui amorça son déclin, il finit sa carrière à Houston en 2009.
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