Corneille Nangaa devrait s’abstenir de toute communication en rapport avec les résultats électoraux de 2018. La Commission africaine pour la supervision des élections (CASE) conseille à l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), de ralentir sa vitesse de dénonciations politiques, surtout ce qui toucherait aux délibérations des secrets des votes.
Les sorties médiatiques de l’ancien président de la CENI paraissent de plus en plus fumantes et piquantes. Nangaa tire à boulets sévères sur le gouvernement Tshisekedi et promettrait d’éventrer le boa au sujet de la « vérité des urnes » pour l’élection présidentielle de 2018. Cette annonce a fait réagir la Case qui l’invite expressément à « s’abstenir de toute communication politique ayant trait aux secrets de délibération des résultats électoraux de 2018, conformément à l’article 20 de la Loi organique n° 10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante telle que modifiée et complétée par la Loi organique n° 13/012 du 19 avril 2013 et la Loi organique n° 21/012 du 3 juillet 2021).
« En suivant l’agitation des élites congolaises à travers les réseaux sociaux, pareille sortie médiatique viendrait aggraver la crise électorale déjà intense et multidimensionnelle du fait notamment de la méconduite des membres actuels de la Centrale électorale après toutes les péripéties de forcing et de passage en force du processus », souligne Simaro Ngongo, le président de la Case. L’activiste invite l’ex-chef de la CENI, Corneille Nangaa à privilégier l’esprit de cohésion nationale dans toutes ses communications politiques.
– Tshisekedi appelé au dialogue avant le glissement du calendrier électoral –
Afin de décrisper la situation politique du moment et stabiliser le pays, la Case invite le président Félix Tshisekedi à convoquer sans délai un dialogue avec toutes les forces vives de la nation. « Le dialogue est la seule issue honorable face aux crises créées par les chefs des confessions religieuses pro-Kadima, le Parlement et la CENI », explique Simaro Ngongo. Au stade actuel de la crise politique, électorale et sécuritaire du pays, l’organisation pense que le président de la République ne devrait plus se fier aux pseudos sondages flatteurs qui n’expriment que la volonté d’une opinion domestique distillée par ses frères de famille et ses collaborateurs immédiats, lesquels passent tout leur temps à ne rêver que d’un second mandat jusqu’ici hypothétique. Car, insiste-t-elle, « tout sondage d’opinion financement motivée est une pure manipulation qui décrédibilise ses bénéficiaires ».
D’autre part, la Case élargit son plaidoyer à Monsieur Denis KadIma, président en exercice de la CENI. Pour cette structure spécialisée en matière électorale, la Centrale électorale devrait s’acquitter d’un litige envers le personnel ayant travaillé sous Corneille Nangaa et dont les fonds salariaux auraient déjà décaissés par le gouvernement congolais. Il s’agit des « arriérés de salaire des anciens agents électoraux ». Simaro Ngongo Mbayo souligne que « ce litige pèsera éternellement sur sa conscience et ne fera qu’affecter la triste réputation de la Ceni déjà en putréfaction accélérée ».
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