Muzito : « Un dialogue doit prioritairement porter sur une nouvelle constitution rédigée par un constituant élu »

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Depuis la France où il séjourne il y a quelques semaines, le premier ministre honoraire Adolphe Muzito qui répondait aux questions de 7SUR7.CD, ce 20 septembre 2024, estime que si dialogue il y avait en RDC, il devait concerner primordialement la rédaction d’une nouvelle constitution par un constituant élu.

Cette assemblée constituante, précise Adolphe Muzito, devra être programmée par le dialogue, sous un gouvernement de transition qui sera chargé de tout organiser.

« Si dialogue il y a, il doit d’abord concerner la rédaction d’une nouvelle constitution. Nous sommes un pays qui fonctionne selon une constitution votée par des personnes non élues. Il faut un constituant élu… On peut mettre en place une commission technique pour la rédaction…La constitution doit être adoptée par un Parlement qui a été voté par le peuple à cet effet », a-t-il dit.

Cette nouvelle constitution devra notamment basculer la République vers un régime présidentiel au second degré.

 » Le régime, ce sera le régime présidentiel au second degré. C’est-à-dire, le président sera élu par la formation politique majoritaire. C’est comme en Afrique du Sud ou en Angola. Et comme ça, le président devient redevable puisque la plupart de prérogatives du pouvoir exécutif, dans le régime actuel, sont attribuées sur papier au gouvernement, mais en réalité, ce pouvoir est totalement exercé par le président de la République qui ne répond pas devant le Parlement et pourtant, c’est de lui que viennent les impulsions et les décisions. En réalité, c’est même son programme de campagne qui est appliqué par le gouvernement », a-t-il fait observer.

À la question de savoir s’il ne craignait pas les tensions qui pourraient résulter de la conséquence d’une nouvelle constitution, c’est-à-dire la remise du compteur des mandats de Tshisekedi à zéro, Adolphe Muzito estime qu’il n’est pas question qu’un individu soit d’accord ou pas.

 » Le problème, c’est que nous ne sommes pas des démocrates. Ce n’est pas question qu’un individu soit d’accord ou pas. L’UDPS n’est pas allée au référendum en 2006, est-ce que la constitution n’est pas sortie ? Aujourd’hui, l’UDPS dirige le pays sous cette même constitution sortie du référendum qu’elle avait rejeté. Ça ne va pas changer aujourd’hui. Si quelqu’un n’est pas d’accord, le ciel ne va pas tomber sur le Congo ou sur le globe », a-t-il ajouté.

Tout comme Muzito l’an dernier, l’opposant Martin Fayulu, président du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDé) plaide depuis un moment pour la tenue d’un dialogue entre la classe sociopolitique congolaise sous la médiation des chefs spirituels.

L’objectif de cette démarche, selon lui, est de renforcer la cohésion nationale et de soutenir l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo (RDC), alors que le pays fait face à une agression du Rwanda sous couvert du groupe rebelle M23.

/7sur7.cd

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