Le pouvoir judiciaire se dit prêt pour la prestation de serment de nouveaux magistrats récemment nommés à la Cour constitutionnelle. Le Bureau du Conseil supérieur de la magistrature l’a affirmé au chef de l’Etat, ce mercredi 14 octobre 2020, au cours d’une réunion.
En effet, la question de nominations intervenues par ordonnances présidentielles au sein de la magistrature a été examinée.
D’après le président a.i de la Cour constitutionnelle et procureur général Mukolo Nkokesha Jean Paul, la procédure suivie par le chef de l’État est légale et n’est empreinte d’aucune violation.
« Les juges récemment nommés prêteront serment incessamment devant le chef de l’État », a annoncé le chef de la délégation devant la presse présidentielle.
Cette position du Conseil supérieur de la magistrature vient visiblement mettre fin à toute ambiguïté et suspicion exprimée derrière la démarche des présidents de deux chambres du Parlement.
Jeannine Mabunda et Alexis Thambwe Mwamba qui réclament le respect des textes dans cette procédure semblent s’opposer à la prestation de serment de ces juges.
Car, c’est un secret de polichinelle que les dernières nominations opérées par le chef de l’Etat au sein de l’appareil judiciaire et particulièrement à la Cour constitutionnelle n’ont pas rencontré l’assentiment de ses alliés du Front commun pour le Congo (FCC).
Pour d’aucuns, l’attitude des présidents des deux chambres du Parlement suppose que la prestation de serment des nouveaux juges de la Cour constitutionnelle reste bloquée.
Si pour le chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, la loi suprême demeure l’intérêt du peuple, cette démarche légale est soutenue par la magistrature.
Ce qui, d’après certains analystes, isole et contraint Jeanine Mabunda et Alexis Thambwe Mwamba à éviter d’entretenir une impasse, une crise qui risque de mettre en mal le bon fonctionnement des institutions.
Entre-temps, le magistrat suprême et le Bureau du Conseil supérieur de la magistrature ont pris acte du bon état des relations existant entre les différentes institutions de la République.
« L’institution Pouvoir judiciaire est prête en ce concerne les prestations des serments de hauts magistrats nommés récemment par le chef de l’État », a rassuré Jean-Paul Mukolo.
Cette rencontre a également permis à ces membres du Conseil supérieur de la magistrature d’examiner les questions concernant la gestion du pouvoir judiciaire avec le magistrat suprême.
En rappel, cette délégation a été composée du président intérimaire de la Cour constitutionnelle, du premier président près la Cour de cassation, du procureur général près la Cour de cassation, du secrétaire permanent du Conseil supérieur de la magistrature et du président du syndicat des magistrats.
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