Mégestion à l’EPST : « Je ne veux pas être là où mes prédécesseurs se retrouvent en ce moment » Tony Mwaba

Le professeur Tony Mwaba Kazadi, se dit engagé à mettre un terme à la mégestion décriée ces dernières années au sein du ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST).

Dans une rencontre organisée ce mercredi 04 août 2021 à Goma, à l’intention des cadres de l’EPST en province du Nord-Kivu, ce membre du gouvernement Sama Lukonde a affirmé qu’il veut associer toutes les parties prenantes dans la gestion de ce ministère afin de ne pas réitérer les erreurs du passé et « finir comme son prédécesseur à ce poste ».

« On ne peut pas gérer l’EPST seul, un ministre ne peut pas se mettre dans son bureau, s’enfermer et commencer à pondre des arrêtés, les conséquences sont connues. Alors, je ne veux pas être là où mes prédécesseurs se retrouvent en ce moment. Je voudrais, par cette approche participative, impliquer tout le monde, de manière à ce que nous nous retrouvions tous en prison demain, et si on n’entre pas tous, ça veut dire que nous seront tous dehors », a prévenu Tony Mwaba, devant les cadres de l’EPST/Nord-Kivu.

Ce dernier a réitéré le fait qu’il n’est pas responsable de la situation que les enseignants Nouvelles Unités ont vécu depuis quelques années maintenant et se dit motivé pour redresser la pente.

« La situation dans les sous-secteurs de l’EPST a commencé à descendre aux enfers depuis les années 80, jusqu’en 2021 ici. Mais de fois quand j’entends certaines déclarations, on me plonge aussi dedans, on met ça sur ma charge, je ne comprends rien. Ils disent : je ne suis pas différent de Bakonga (son prédécesseur, ndlr), il y en a qui disent : il est même pire que Bakonga », a-t-il dit en souriant.

Pour rappel, Willy Bakonga, ministre de l’EPST dans le gouvernement précédent issu de la coalition entre le FCC de Joseph Kabila et le CACH de Félix Tshisekedi  dirigé par Sylvestre Ilunga, a été condamné par la Cour de cassation en flagrance le 29 avril dernier à 3 ans de prison ferme à Kinshasa, pour transfert illégal des fonds à l’étranger.

D’autres accusations de sabotage de la gratuite de l’enseignement de base prônée par le président Félix Tshisekedi, ou encore de détournement des fonds publics pèsent sur lui. Il avait été arrêté à Brazaville quand il s’apprêtait à prendre un vol pour la France.

7sur7 via Acturdc.com

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