Massacre en RDC: la Belgique appelle le Rwanda « à cesser toute assistance » au M23

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La Belgique a appelé vendredi le Rwanda à « cesser toute assistance » au mouvement rebelle du M23, auquel une enquête préliminaire de l’ONU impute un massacre d’au moins 131 civils fin novembre en République démocratique du Congo.

Au moins 131 civils, dont 17 femmes et 12 enfants, ont été exécutés arbitrairement par balle ou à l’arme blanche fin novembre dans deux villages de l’est de la RDC, selon une enquête de l’ONU rendue publique jeudi, qui accuse la rébellion du M23.

« Le M23 doit cesser immédiatement les hostilités et se retirer des zones sous son contrôle (…) La Belgique appelle le Rwanda à cesser toute assistance au M23 et à continuer d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour le persuader à se réengager dans un processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration communautaire », a réagi la diplomatie belge dans un communiqué.

Il s’agit d’une très rare mention, de la part d’une puissance européenne, du soutien supposé de Kigali au mouvement rebelle.

Le M23 (« Mouvement du 23 mars ») est une ancienne rébellion majoritairement tutsi qui a repris les armes en fin d’année dernière et conquis de larges portions d’un territoire du nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu.

Selon les autorités congolaises, des experts de l’ONU et la diplomatie américaine, le M23 est soutenu par le Rwanda. Mais Kigali conteste, accusant en retour Kinshasa de collusion avec les FDLR, un mouvement hutu constitué par certains auteurs du génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda.

« La Belgique appelle à cesser toute relation, intentionnée ou pas, entre toute autorité congolaise et les FDLR », précise d’ailleurs le communiqué de Bruxelles.

« La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC et de tous les pays de la région doivent être pleinement respectées », a-t-il insisté, exhortant, sans autre précision, à mettre fin aux  » messages de haine et les appels à la violence ciblant des communautés spécifiques ».

« La Belgique condamne dans les termes les plus fermes l’assassinat d’un grand nombre de civils à Kishishe et Bambo (…) Les auteurs de ce massacre ne pourront rester impunis », ajoute la diplomatie belge.

De son côté, la Commission européenne a indiqué jeudi « condamner fermement » le massacre de civils, tout en rappelant  » son soutien sans faille aux efforts diplomatiques régionaux ».

« Les accords signés doivent être mis en œuvre sans délai. Les groupes armés doivent mettre fin à leurs actions, se retirer des zones qu’ils occupent et déposer les armes. Toutes les formes d’appui à ces différents groupes doivent cesser immédiatement », a indiqué une porte-parole de la diplomatie de l’UE dans un communiqué, sans livrer de détails.

Actualité.cd

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