L’élimination de la RDC lors de barrage de la coupe du Monde Qatar 2022 a fait couler beaucoup d’encres et de salives. Battus (4-1) à Casablanca après un match nul (1-1) au stade de Martyrs, l’attaquant congolais de l’Olympique de Marseille Cédrick Bakambu charge le coach Hector Cúper et son staff.
« Les matchs comme ça, il faut aller avec les hommes qui connaissent. J’ai l’impression que le coach et son staff ne connaissent pas l’historique, ne connaissent pas les joueurs, ne connaissent pas le passé, etc. Dans ce genre de match, il faut des joueurs qui ont de l’expérience et qui sont capables de te ressortir le ballon», a dit Cédrick Bakambu.
Et d’ajouter : « Pour moi, Gaël doit commencer le match. Gaël je lui dis tu veux jouer avec qui et il me dit Mpoku. Un mec comme Kebano, ça fait longtemps qu’il est en sélection. Des ces mecs là connaissent. Wissa a bien fait le match aller, ce n’est pas grave mais Bastien ne devait pas jouer ce match là. Ce n’est pas qu’il n’est pas bon mais pour ce genre de match il faut de la bouteille, il faut prendre des ballons, il faut obtenir des fautes, il faut le concerver, il faut faire jouer son équipe ; bref, on ne te demande pas de faire un match normal mais là on demande de faire le Match. C’est le match qu’il faut jouer sans se cacher. Si tu te caches, tu donnes de la confiance à l’adversaire et nous, c’est là qu’on a péché. Nous leurs avons donné trop de forces. C’est ça qui nous a tué.».
En effet, Bakambu pointe du doigt la recherche dans le jeu de l’équipe congolaise. Prenant l’exemple de l’Olympique de Marseille, l’attaquant congolais déplore le manque de cohésion dans le chef des joueurs. “Tu n’as juste qu’à regarder les buts que je mets à Marseille, le premier but que j’ai mis à Lens où je combine avec Gindouzzi et il me met en profondeur. Ce que je veux dire ce qu’il y a de la recherche. Le dernier but que j’ai mis avant d’aller en sélection là, pareil. Hier, ce n’est pas possible. J’essaie de m’associer, j’essaie mais ça ne va pas. Moi, je ne m’en veux pas parce que le truc était prévisible et à un moment donné, il faut que chacun prenne sa responsabilité même nous les joueurs. J’ai vue la compo et je vous ait dit. Moi, deux jours avant le match, j’étais au courant. J’étais en discussion avec le coach et j’étais au courant de ce qui allait se passer. Je l’ai dit aux joueurs mais ils étaient là oui c’est vrai, ouais, non… Ce n’est pas hier dans le vestiaire qu’il faut commencer à s’énerver, c’est quand je vous ai dit la compo, c’est là qu’il fallait s’énerver parce que vous vous avez l’expérience. Vous savez très bien que en jouant comme ça, on va se faire chambrer. Mais non, vue que il veut mettre tout le monde content, que ces trois défenseurs ne se fassent pas la guerre et il les a mis tous trois. Il fallait jouer offensif qui à prendre des buts mais on les auraient mis en danger. Voilà à la deuxième mi-temps comment on a joué haut, on a commencé à récupérer des ballons haut et on a marqué”.
En conclusion l’ancien attaquant de Villarreal donne son point de vue sur l’issue du match: «Le Maroc a mit 4-1 mais ce n’était pas waouh. Ce n’était pas un grand Maroc. Même si il pouvait mettre 5,6 ou 7. Nous leurs avons trop facilité le match. Je ne dis pas qu’on doit faire un match nul ou gagner mais même si on perd mais nous leurs avons trop facilité le match. Et le arabe tu sais lorsqu’ils sont en confiance, chez eux, stade plein, là c’est fini».
Parlant des supporters congolais, Cédrick Bakambu estime qu’il faut les éduquer. Comparant la sélection congolaise avec les autres sélections, le C.B déclare : « Le Mali, ils n’ont rien, ils n’ont pas d’argent mais ils sont organisés, ils ont des académies, ils ont des centres, ils ont des stades. La Tanzanie, ils ont des stades. Madagascar, ils ont des stades de fou. Sénégal, ils ont des stades mais nous, on n’y arrive pas. On n’a pas cette culture de football. Ce que je veux dire ce que on ne s’aime pas frère. Vous voulez aller là-bas mais vous ne mettez pas des moyens. Pour moi, on ne se donne pas le moyen de réussir dans le football. Dans tout ; dans les infrastructures, dans le choix, dans le truc de coach, dans tout ».
Gaël Hombo/acturdc.com
