« Lutundula a-t-il réussi à convaincre le peuple avec une approche équilibrée ? »

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Les assurances du vice-Premier ministre étaient pourtant bien chaudes de certitude. Avertissement doublé d’une annonce importante d’un retour à la normale dans les zones occupées par le M23 dès le dimanche 24 septembre 2023. À Goma, les populations n’ont pas fermé l’œil à attendre l’action du gouvernement de la République.

Le nouveau gouverneur militaire avait annoncé les couleurs en visitant tour à tour les différents théâtres de dernières opérations militaires avant le cessez-le-feu et les dernières lignes de front. Le général-major Peter Cirimwami désigné le lundi 18 septembre comme commandant des opérations militaires au Nord-Kivu, a même déjà occupé la cité stratégique de Mushaki, une localité du groupement Mupfunyi-Matanda, dans le territoire de Masisi, désormais entièrement sous le contrôle des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), 5 jours après le retrait des rebelles du M23.

Jusqu’à présent, le commandant n’a pas fait allusion à une quelconque préparation des combats. Nous sommes arrivés à Mushaki grâce à la collaboration avec la force régionale de l’EAC, il n’y a pas eu de combat, mais il y a plutôt eu une occupation parce que l’ennemi avait déjà pris ses distances, a déclaré le gouverneur par intérim du Nord-Kivu, le général Peter Cirimwami.
Face aux inquiétudes de la population dans les zones sous contrôle des rebelles, l’autorité provinciale a déclaré : “Ceux qui s’estiment de nationalité congolaise doivent déposer les armes pour intégrer le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS), et les étrangers peuvent regagner leurs pays d’origine, car ce ne sont pas eux qui viendront faire la paix entre les Congolais”.

Dans ce groupement, les forces loyalistes sont visibles aux côtés des contingents burundais de l’East African Community (EAC). Mushaki est une cité stratégique naturellement difficile à conquérir en raison de sa situation géographique particulière. La cité était occupée par les militaires de la Force de défense nationale du Burundi aux côtés des terroristes du M23, avant que ces derniers ne se retirent complètement de la zone.

Que va-t-il se passer ? 

Christophe Lutundula, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, avait affirmé que le M23 sera contraint par la force à quitter Bunagana dès le dimanche 24 septembre 2023. 48 heures après, la situation n’a pas évolué. Il avait averti le groupe rebelle M23 qu’il serait contraint de quitter la région par la force si cela est nécessaire. Déclaration intervenue dans un contexte de tensions régionales et de violences persistantes dans certaines parties de l’est de la RDC. Lors de son intervention sur Top Congo le dimanche 24 septembre 2023, Christophe Lutundula avait déclaré : “À partir de ce 24 septembre 2023, si le M23 ne quitte pas Bunagana, il y sera contraint par la force. Nous ferons tout et nous sommes prêts”. Message de fermeté qui présageait la fin des activités du M23 dans la région. Dans son discours à l’Assemblée générale des Nations unies, le chef de l’État congolais est resté le même mercredi 20 septembre à New-York. “Le M23 exige un dialogue qui ne lui sera jamais accordé”, a-t-il dit. Félix Tshisekedi a aussi demandé à la communauté internationale de sanctionner les auteurs des crimes de guerre et crimes contre l’humanité sur le sol congolais. Il a, par ailleurs, salué les sanctions infligées par les États-Unis au Rwanda pour son soutien au M23.

Cirimwami consulte 

Le gouverneur militaire ad interim du Nord-Kivu, le général-major Peter Cirimwami, a entamé lundi 25 septembre 2023 une série de rencontres avec différentes couches sociopolitiques de la province. Il s’agit principalement des élus provinciaux conduits par leur bureau et les membres du gouvernement provincial en congé dirigés par le gouverneur Carly Nzanzu Kasivita. Il est question pour la nouvelle autorité militaire du Nord-Kivu de demander leur soutien pour la réussite des opérations contre les terroristes du M23 et leurs alliés rwandais. Dans la foulée, le Barza la Wazee (barza intercommunautaire), la Fec et la Monusco ont été également consultés par l’autorité provinciale. Deux jours auparavant, tous les leaders des groupes armés locaux ont été reçus à Mubambiro par le gouverneur militaire.

/mediascongo.net

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