Lutte contre la corruption en RDC : la Dynamique Congo 2060 appelle à la réhabilitation et au renforcement des institutions de contrôle notamment la Cour des comptes

La Dynamique Congo 2060 déplore l’enracinement de la corruption en République Démocratique du Congo (RDC), qui n’épargne aucun secteur de la vie nationale. Elle appelle à l’adhésion des Congolais à considérer ce fléau comme une urgence nationale.

Pour ce faire, elle appelle à la réhabilitation et au renforcement des institutions de contrôle notamment la Cour des comptes et à la création d’un Parquet financier.

« Le paradoxe frappant d’un Congo aux potentiels infiniment riches et d’un peuple englué dans une indescriptible misère trouve essentiellement son explication dans l’enracinement de la corruption. Ce fléau impitoyable n’épargne aucun segment de la vie nationale. En l’absence d’une justice forte et indépendante, la corruption s’est instituée en mode de vie devenue tellement familière qu’elle semble ne plus offusquer les bonnes consciences. Les sanctions doivent être un recours permanent pour ramener de l’ordre. C’est donc à juste titre que notre engagement pour éradiquer cette gangrène demeure sans concession et que nous réitérons notre appel à une adhésion sans réserve de tous les acteurs socioéconomiques et politiques pour considérer ce fléau comme une urgence nationale permanente jusqu’à son extinction. C’est ainsi que nous pensons, à juste titre, que cet engagement de lutter contre la corruption doit être consacré par la réhabilitation et le renforcement des institutions de contrôle notamment la Cour des comptes, par la création d’un parquet financier en RDC, par l’évitement d’une multiplicité des institutions ayant pratiquement les mêmes attributions, etc », a lancé Sylvie Ngeka, membre de la Dynamique Congo 2060 dans une déclaration faite samedi 28 août à Notre Dame de Fatima.

La Dynamique Congo 2060 salue la reprise de la coopération entre la RDC et le FMI ainsi que la baisse des prix des billets d’avions pour les vols domestiques. Elle rappelle qu’il incombe au gouvernement de s’assurer que toutes les diligences aient été respectées sans que cela ne paraisse comme des mesures unilatérales.

« Nous voudrions profiter de l’occasion pour commencer par saluer la reprise de la coopération avec les institutions de Bretton Woods mais cela ne pourrait en rien éluder le fait de la gestion des finances publiques demeure loin de satisfaire le quotidien de la population qui vit pour la plupart sous le seuil de la plus grande pauvreté. La réduction des prix du billet des avions est certes une décision à féliciter mais il incombe au gouvernement de s’assurer que toutes les dues diligences aient été respectées sans que cela ne paraisse comme des mesures unilatérales dont les conséquences pourraient faire subir à l’économie nationale ce que la tentative de la baisse des denrées alimentaires a eu comme effet inverse. Nous invitons le gouvernement à intervenir dans le but de réguler le marché en évitant de prendre des mesures cosmétiques. L’économie ne peut pas donc se concevoir au-delà des best practices dont la la loi de l’offre et de la demande. Il y a lieu de dépassionner et dépolitiser la situation catastrophique de nos ménages en prenant des décisions idoines et salvatrices pour l’avenir de nos concitoyens », ont conseillé les membres de la Dynamique Congo 2060.

La Dynamique Congo 2060 est un groupe de Congolaises et de Congolais qui avait publié un manifeste visant à inscrire la RDC dans « une nouvelle dynamique et changer radicalement sa trajectoire politique et socio-économique ». C’était à l’occasion du soixantième anniversaire de l’Indépendance de la République Démocratique du Congo.

« Soixante ans plus tard, la RDC n’a jamais été aussi éloignée des rêves et des idéaux de ses pères fondateurs. Conflits, crises humanitaires, tribalisme, pauvreté extrême, manque d’infrastructures, le géant africain semble dépasser par l’ampleur de ces multiples défis. Pourtant cette situation n’est pas une fatalité. Elle est le résultat d’une succession de choix politiques et économiques malheureux dictés davantage par les intérêts individuels que par l’intérêt général et le bien commun », disent les rédacteurs de ce Manifeste.

Face à ce constat, ce groupe d’activistes et d’intellectuels congolais de tous horizons a décidé de s’engager pour rompre avec la médiocratie et la prédation ayant caractérisé les soixante dernières années.

Les signataires de ce Manifeste, qui se recrutent parmi les activistes et les intellectuels congolais de plusieurs horizons s’engagent collectivement et individuellement à incarner ce changement, cette nouvelle dynamique, « pour que d’ici 2060, année du centenaire de l’indépendance, les Congolais puissent enfin célébrer la grandeur retrouvée de leur beau pays ».

Actualite cd via Acturdc.com

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