Lusaka et Kinshasa en désaccord sur le maïs zambien

Pas de main noire dans la rareté du maïs en RDC. Le président zambien attribue l’entière responsabilité de cette pénurie au gouvernement congolais qui n’a jamais rien commandé. Aucun paiement n’a été fait par le circuit officiel, relève Hakainde Hichilema.

À en croire le chef de l’État de 61 ans, la version de Kinshasa n’est que bricole. Hélas, l’administration Tshisekedi a raté de nouveau sa cible, s’exclame un militant de l’opposition à Ouragan.cd.

Devant la presse de son pays, M. Hakainde a rassuré qu’il n’y a jamais eu, jusqu’avant la mission ministérielle, des commandes officielles de farine de maïs. “C’est maintenant que le Congo (Kinshasa) a fait sa demande”, a-t-il affirmé avant d’annoncer que les deux gouvernements se sont enfin mis d’accord sur les prix et les voies bancaires de paiement.

En vrai, a-t-on compris, il n’y a donc jamais eu une quelconque interférence dans le blocage de ce dossier de farine de maïs. D’ailleurs, l’État congolais, à travers son ministre de l’Économie, s’est trompé de procédure, comme l’a expliqué le numéro 1 de la Zambie : “Même ce dossier des voisins venus directement pour acheter le maïs est illégal. Ils devront formuler la demande en disant : s’il vous plaît, augmenter la quantité. Et là nous pourrons voir nos fermiers et faire la demande […]”, a-t-il expliqué.

À la frontière, l’État congolais ne respecte rien

Hakainde a signalé que son ministre de Commerce et celui du Congo se sont déjà entendus pour que la frontière reste ouverte 24 h/24. Mais malheureusement, au Congo, la frontière ne travaille que durant cinq heures.

Je ne peux pas traverser et frapper les gens. Je dois seulement continuer d’appliquer la voie diplomatique. Les chauffeurs qui viennent avec des camions ne sont pas des Zambiens, mais des Sud-africains et Zimbabwéens […] On doit montrer aux voisins que nous perdons tous, quand vous fermez la frontière, car j’avais demandé une frontière qui ne ferme pas, regrette-t-il.

Et de conclure : “On a eu des problèmes avec le Congo plusieurs fois, mais souvent les problèmes sont de l’autre côté, pas chez nous, c’est pour cela, nous voulons toujours avoir des bonnes relations”./mediascongo.net

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