L’Union Sacrée plonge dans la dictature

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La plateforme électorale « Union Sacrée pour la République » nage désormais entre l’ivresse de lait et la liturgie politique en cette période électorale. La hiérarchie de cette structure impose à tous ses soldats candidats aux législatives de placarder uniquement leurs affiches dans lesquelles on y retrouve la photo de Félix Tshisekedi. D’après André Mbata qui révèle cette mesure, elle permet à la population d’identifier facilement ceux qui sont du bon côté de l’histoire afin de les aider à occuper des sièges dans les assemblées provinciales et nationale.

Cependant, cette mesure salutaire pour les candidats proches du régime serait l’émanation d’une volonté dictatorial de certains cadres de la plateforme pour s’affirmer en décideurs. Les candidats pro-Tshisekedi aux législatives dénoncent un abandon de la hiérarchie à tous les niveaux. D’après la candidate député national de l’US Gisèle Nzeba, la plateforme a pris tout le monde à contre-pied et rendu difficile la campagne électorale. Elle dénonce le manque d’encadrement en cette période électorale.

Talasa Mukeba Adrien, candidat député provincial souligne qu’on ne peut imposer que les candidats bénéficiaires du soutien de la plateforme. Le manque de financement de l’Union Sacrée dans le chef de ses représentants lui enlève le droit d’imposer quoi que ce soit, a-t-il lâché, cependant il accorde un soutien sans faille au Chef de l’État. « Les temps sont durs pour qu’on impose qui que ce soit de refaire ses affiches. Nous sommes tous derrières Félix Tshisekedi et nous serons là pour le porte une nouvelle fois à la tête du pays », a-t-il dit.

Conditions difficiles pour les députés de l’Union Sacrée

Qu’ils soient du niveau provincial ou ceux du national, aucun candidat député de l’Union Sacrée n’a obtenu un sou de la plateforme. Le candidat député national Gilbert Mulumba révèle n’avoir pas su faire le déplacement vers son fief faute de moyens. Une réalité contraire à celle connue sous le régime Kabila.

A Lubumbashi par exemple, plusieurs candidats sont forcés à désister et certains y vont carrément sur terrain avec simplement de discours dans l’espoir d’attirer l’attention et bénéficier de la pitié du grand nombre. Une évolution dans cette direction néanmoins aide chaque candidat à donner le meilleur de lui-même et à sonder ses potentialités cachées au cas où il n’arrivait pas à être élu. Certains pourront bénéficier de tous les acquis du terrain pour lancer un service de sondage ou une entreprise de livraison à domicile.

Gaël Hombo

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