Lubumbashi : Port des masques, quand les Lushois se moquent de l’arrêté du maire de la ville

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Comme l’on pouvait s’y attendre, l’arrêté du maire de la ville de Lubumbashi, Ghislain Lubaba Buluma sur le port obligatoire des masques dans des lieux publics est tel un non-événement. Cette mesure prise dans le but d’éviter la propagation du Coronavirus qui touche déjà 5 personnes dans le ville cuprifère, ne rencontre pas du tout l’assentiment de la population. L’arrêté était censé entrer en vigueur dès la date de sa signature c’est-à-dire le 30 avril dernier, et tout contrevenant devrait payer une amende de 5.000 FC, de quoi pousser davantage les Lushois à s’y faire mais c’est tout le paradoxe.

 

Ce samedi à travers la ville, rien n’a donné l’impression qu’un arrêté a été signé dans ce sens. Des Lushois librement et sans pression, ont accédé au centre-ville sans masque, pourtant un lieu qui accueille le plus de monde. La frange de ceux qui avaient mis les masques représentait moins de 5%, soit près du nombre de tous les jours, d’après les estimations faites par notre rédaction.

 

Pendant que certains Lushois disent ne pas être au courant de cette décision, d’autres ont délibérément choisi d’ignorer l’arrêté du maire qu’ils jugent très inopportun. La ville compte pas de 7 millions d’habitants et il y a au moins la moitié de la population qui fréquente le centre commercial au quotidien, mais en même temps, un masque coûte 1.500 FC (le plus valable). De l’argent que plusieurs rencontrés s’estiment incapables de supporter en cette période de crise sanitaire et économique. « Que les autorités pensent à nous donner carrément les masques plutôt de s’arrêter à prendre décisions qui n’en valent pas la peine« , nous ont fait savoir quelques uns que nous avons rencontrés ce samedi.

 

En plus, la communication erronée de l’INRB sur les cas de Lubumbashi n’a fait que renforcer le scepticisme des Lushois sur l’existence de la maladie sur leur terre. Beaucoup continuent à croire que c’est une histoire, alors qu’elle n’en est pas une. Du coup l’obligation de mettre les masques dans les lieux en souffre. À partir de lundi, les éléments de la police et des FARDC seront déployés sur le terrain pour faire observer la mesure, mais encore faudrait-il qu’ils soient par dizaines de milliers pour contraindre la population qui jusque-là se plaint, et dit ne pas comprendre la nécessité et l’opportunité même d’une telle décision.

 

Acturdc.com

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