Les tensions entre agents de l’ordre et motards persistent dans le centre-ville de Lubumbashi. Interdits de travailler dans le centre-ville, les motocyclistes menacent de destitution le maire adjoint de la ville de Lubumbashi, Laurianne Mwema.
Dans une déclaration parvenue à acturdc.com, les motards appelés communément « Wewas » crient au tribalisme. Pour eux, le maire adjoint de la ville de Lubumbashi combat le mandat du président Félix Tshisekedi et cherche par tous les moyens à donner la quasi totalité de secteurs d’activités à la jeunesse de L’UNAFEC et au PPRD. Laurianne Mwema a envoyé des hommes en uniforme pour détruire le siège de l’UDPS, disent-ils, tout en promettant des représailles de haute envergure.
« (…) tu es tribaliste et attribues tous les marchés aux Junafec. Si tu es du PPRD, saches que tu vas partir. Si le Chef de l’État ne veut pas te destituer, nous autres à Lubumbashi allons le faire. Nous te demandons de laisser les taxis motos faire leur travail. Quel sous-traitance feras-tu à Lubumbashi pour embaucher tous ces jeunes gens ? Tu t’es déjà approprié les marchés que tu détruis comme tu veux. Tu as un complexe d’infériorité. Peu importe le soutien de l’Assemblée provinciale, tu ne seras plus là à partir de demain », peut-on entendre dans cette vidéo parvenue à acturdc.com.
Et d’ajouter : « nous savons très bien que notre gouvernement n’a jamais donné un travail ni aux motards, encore moins à ceux qui travaillent dans le marché pirate. Cette décision du maire de la ville est un complot contre le président Félix Tshisekedi.»
Pour rappel, une cinquantaine de motocyclistes travaillant au centre-ville de Lubumbashi ont brûlé des pneus précisément sur la place de la Poste et sur l’avenue Sendwe pour fustiger l’interdiction, par la mairie, d’exercer leur commerce, ce mercredi 30 mars 2022. La Police a recouru aux bombes à gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Cette situation a paralysé les activités économiques au centre-ville de Lubumbashi. Plusieurs magasins se trouvant sur la chaussée Laurent Désiré Kabila, les avenues Kasaï, Sendwe, Maniema et Tabora sont restés fermés jusqu’à midi.
Gaël Hombo/acturdc.com