Lubumbashi : Incendie du PND, les témoins se lâchent, les jeunes du PPRD pointés, Moïse Katumbi réagit

Le siège du PND, parti de Salomon Kalonda Della, principal collaborateur de Moïse Katumbi, a été incendié, ce vendredi sur le coup d’une heure du matin à Lubumbashi. Les voisins accusent des jeunes du PPRD, encadrés par des militaires, d’être les auteurs de cette attaque.

« Il était un peu plus d’une heure du matin quand j’ai entendu du bruit et vu des flammes », explique un Lushois qui réside à proximité du siège du PND, sur l’avenue Kasa Vubu, non loin du gouvernorat du Haut Katanga.

« J’ai voulu sortir pour aller voir ce qui se passait et voir si je pouvais intervenir pour éteindre les flammes. Dès que je suis sorti, des coups de feu ont été tirés par des militaires qui étaient présents. Le but était de nous faire comprendre qu’on avait intérêt à rester chez soi ».

Un autre témoignage d’un voisin est encore plus surprenant. « J’ai vu deux jeeps militaires avec des jeunes qui portaient des t-shirts du PPRD », raconte-t-il.

« Ils sont arrivés rapidement, ils ont forcé la barrière et fait fuir les sentinelles. Ensuite, les jeunes ont agi à leur aise sous la garde des militaires. Ils ont pris le temps de placer les pneus, de les couvrir d’essence et de mettre le feu. Franchement, toute l’opération a pris plus de 30 minutes. Quand des voisins ont voulu sortir, les militaires ont tiré en l’air pour bien faire comprendre qu’ils ne devaient pas s’en mêler ».

Près de la résidence présidentielle

Deux autres témoignages confirment le scénario. « Le plus surpenant, c’est qu’on est dans un des quartiers les plus sécurisés de Lubumbashi. Le gouvernorat est tout proche et la résidence du chef de l’Etat, sur l’avenue Kamanyola, est à maximum 300 mètres d’ici. Kabila était arrivé quelques heures auparavant. Les mesures de sécurité ont donc été renforcées et, malgré ça, une attaque peut survenir sans que personne ne bouge, avouez que c’est surpenant ».

Pour Gabriel Kyungu, le patron de l’UNAFEC, membre de la plateforme Ensemble pour le changement qui porte la candidature de Moïse Katumbi, les auteurs de cette attaque ont signé leur crime. « On est dirigé par des sauvages », a-t-il lancé alors qu’il venait d’arriver sur place.

Moïse Katumbi, dont l’effigie a été incendié la nuit dernière, explique, lui : « Ils peuvent incendier mon effigie mais ils ne parviendront jamais à brûler mes idées. Ils ne nous feront pas céder avec ces actes de voyous. Notre combat est juste et le peuple est de notre côté. ».

Source : Afrique.lalibre.com

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