Dans les quartiers paisibles de la ville de Kolwezi, le calme est devenu un idéal difficile, si pas impossible à atteindre ces dernières semaines. Les nuits sont devenues ennuyeuses et cauchemardesques pour les habitants. L’insécurité, comme une bonne semence tombée sur une bonne terre, fleurit sous le regard inerte des autorités. Chaque soir, des hommes armés sèment terreur et désolation dans les familles où ils passent.
Viols, vols , tuéries, le mode opératoire est presque le même à chaque forfait de ces malfrats. Impossible de comprendre cette recrudescence de l’insécurité dans la ville chef-lieu de la province du Lualaba. Depuis bientôt un mois, un couvre-feu est observé à travers la ville entre 22h00 et 5h00 du matin. Et c’est pendant ce temps que ces événements d’une barbarie indéfinissable se passent dans des maisons des habitants de Kolwezi.
La situation sécuritaire soulève beaucoup de questions qu’elle n’apporte des réponses. À chacun a son tour chez le coiffeur, et à chacun son tour de visite. Ces bandits n’épargnent personnes. Du moins au plus nantis, ils emportent tout ce qu’ils veulent, violent les femmes et jeunes filles et font sentir leur ignoble autorité à qui ose seulement les défier. Les nuits ont désormais une musique rêche à Kolwezi, des refrains âpres provoqués par de crépitement de balles, c’est la nouvelle symphonie .
Dans l’aisance la plus incommensurable, ces hommes armés ont fait des ménages qu’ils visitent, des champs de tir. Loin d’être inquiétés, ces bandits se sont trouvés un véritable business sous l’inertie des Forces de l’ordre. Exaspérées par cette insécurité aiguë, les autorités appellent la population à une collaboration : « Toute personne qui donnera une information sûre et vérifiée à nos services de sécurité permettant à mettre la main sur le réseau des bandits, bénéficiera d’une importante récompense du gouvernement provincial » , a dit Déodat Kapenda.
Acturdc.com