Il y a cette opération amorcée qui ne respecte pas les normes. Nous savons que dans chaque province, il y a des enfants qui sont dans les rues dont les mineurs et les majeurs. Et lors de cette opération, la police n’a pas fait la différence entre ceux qui le sont (vagabonds) et des élèves, des étudiants qui ont été également ramassés. C’est pour cette raison que des élèves et des étudiants ont été arrêtés sans aucun tri effectué « , dit-il ce jeudi à ACTUALITE.CD.
Cet acteur de la société civile dans la province du Lualaba a également précisé qu’il y a des morts, trois au total, des jeunes qui étaient détenus sur place à Kolwezi.
» D’autres ont été détenus et lors de leur détention, ils ont été copieusement tabassés et certains sont morts. Des corps de trois jeunes décédés sont actuellement à la morgue de Mwangeji. Ces jeunes, élèves et étudiants, ont été forcés alors qu’il était possible de faire appel à des encadreurs sociaux, la société civile pour dénicher ensemble ceux qui sont éligibles pour Kaniama Kasese. Toutes ces dérives, nous les mettons dans le dos du gouvernement provincial du Lualaba qui n’a pas fait un bon travail et c’est toute la population qui se plaint, des mamans en pleurs parce que les enfants sont morts « , a ajouté Lambert Menda.
Sur place à Kolwezi, des parents d’élèves et étudiants arrêtés pour être transférés à Kaniama Kasese, zone située dans la province du Haut-Lomami, sont dans le désarroi total et exigent la libération de leurs enfants.
» Mon fils est malade, il est allé acheter des médicaments et en a laissé d’autres à la maison. Qu’on libère mon enfant, il n’est pas délinquant, c’est un élève « , explique un parent à Kolwezi.
Pour Déodat Kapenda wa Kapenda, ministre provincial de l’intérieur et sécurité dans la province du Lualaba, ces enfants n’ont pas été arrêtés dans des maisons des parents, c’est plutôt dans les rues.
» L’autorité provinciale a décrété l’opération zéro délinquant au Lualaba. Tous les mineurs, nous allons trouver des maisons pour les encadrer localement. Nous ramassons d’abord, le tri suit après. Les parents qui se plaignent doivent se présenter et nous allons leur rappeler que c’est eux des responsables et peuvent prendre la place de leurs enfants, et d’ailleurs nous n’avons pas fait de bouclage dans des parcelles, ces enfants ont été récupérés dans la rue « , dit-il à la presse locale de Kolwezi.
Mardi, des manifestations ont été organisées à la cité Manika où la population s’est insurgée contre le mode opératoire utilisé pour arrêter des enfants actuellement transférés à Kaniama Kasese au service national pour y être initié aux activités professionnelles.
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