La fenêtre internationale de juin des Léopards de la RDC s’est clôturée dimanche 9 juin au stade des Martyrs sur une note positive : une victoire 1-0 contre les Éperviers. Ces trois points, acquis dans la douleur, résument une semaine en demi-teinte pour les Léopards, qui, après un nul jeudi contre le Sénégal, se sont retrouvés en position de force dans la course avec les Crocos du Nil et les Lions de la Téranga.
Cependant, la réalité reste préoccupante. Devant plus de 80 000 spectateurs au stade, l’équipe dirigée par le coach Desabre a montré des faiblesses, notamment sur le plan physique.
Le Onze congolais a eu du mal à s’imposer physiquement face aux Togolais, pourtant moins imposants. Marouf Tshakei, par exemple, a récupéré de nombreux ballons en étant un électron libre dans un milieu de terrain où Samuel Moutoussamy, Edo Kayembe et Gaël Kakuta peinaient à s’imposer dans le schéma classique 4-2-3-1 du coach français. Gaël, habituellement un élément clé, semblait perdu et sans impact.
Moutoussamy, connu pour son énergie et son impact physique, n’était que l’ombre de lui-même. Kayembe, quant à lui, manquait de dynamisme, laissant l’équipe sans agressivité ni capacité à récupérer les ballons. Les Togolais ont ainsi dominé le milieu de terrain, monopolisant le jeu.
Contrairement à la performance de jeudi à Dakar, les Léopards n’ont pas pu rééditer leurs efforts, en raison de disparités physiques évidentes. La fin de saison mouvementée en club, entre les joueurs en vacances et ceux jouant pour la montée, n’a pas facilité la tâche à Desabre pour composer une équipe plus fraîche. La situation semblait aussi difficile qu’avaler une ciguë.
« Nous avons travaillé avec des disparités physiques. Certains joueurs étaient en vacances, c’est pourquoi ils étaient sur le banc et n’ont pas joué. Il y a des choses qui nous ont obligés à nous adapter. Ils méritent des félicitations. Mais il faut savoir gagner à domicile en éliminatoires, même si on est moins bien physiquement. Ce n’est pas seulement l’aspect athlétique dans lequel ils nous ont dominés. C’est aussi le rapport de force qu’ils ont imposé. Techniquement, ils ont été bons, performants dans le jeu intérieur sans être vraiment dangereux. On jugera l’aspect physique des joueurs lorsqu’ils seront en pleine compétition », a clarifié Desabre.
Les Léopards sous Desabre post-CAN peinent à retrouver leur fraîcheur et leurs automatismes. L’entraîneur est confronté à une réalité où ses joueurs ont du mal à maintenir un niveau de performance constant. Sa rotation fréquente sur les trois derniers matchs (Afrique du Sud, Sénégal, Togo) montre une recherche de profils clés : un meneur de jeu, un ailier percutant, des milieux centraux solides et un arrière droit capable de créer du danger.
L’excuse physique masque une situation plus complexe. Si ces performances médiocres persistent, Desabre devra peut-être ajuster son schéma tactique ou trouver de nouveaux talents pour compenser les lacunes actuelles.
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