Les Léopards de la RDC ont clôturé leur stage de préparation ce samedi 11 juin 2021, à Tunis, par une rencontre amicale contre le Mali soldée par le score de 1-1. Les leçons à tirer sur l’état de des Léopards sont innombrables. Le résumé est difficile. Les congolais ont présenté deux visages totalement opposés. Un peu existants contre la Tunisie en dépit de la défaite (0-1), les Léopards se sont effondrés tactiquement devant le Mali. Aucun fond de jeu, un onze entrant dépassé et limité techniquement, incapable de tenir le ballon pendant une minute ou enchaîner 5 passes. Le score final du match (1-1) est plus que flatteur, et très éloigné de sa physionomie. Les coéquipiers de Marcel Tisserand n’en méritaient pas autant.
Un stage à oublier, une excuse pour le coach
Les sportifs pourraient pardonner à Hector Cuper, l’image décevante affichée par ses Léopards durant cette trêve, mais ils ne cesseront de lui rappeler ses responsabilités. Arrivé à la tête de la sélection congolaise il y moins d’un mois, Hector Cuper aura du inévitablement besoin temps, mais n’en aura pas assez pour construire une équipe à même de se qualifier pour le Mondial 2022, tel que définir dans son contrat, au regard de la forme actuelle.
La RDC semble bien loin du niveau requis pour rêver grand, tant on sait que les éliminatoires de la Coupe du Monde arrivent dans trois mois. L’équipe n’existe que de nom, presque dans la rue, sans identité de jeu, sans véritable leader technique. En tant que capitaine, Marcel Tisserand se force à pousser la voix pour se faire entendre des siens et chanter aux jeunes joueurs toute l’importance et le poids de représenter le pays. Visiblement, il personne ne l’entend…
Du pain sur la planche d’Hector Cuper
Il s’impose au sélectionneur de vite dénicher le mal de l’équipe. Il est aussi bien technique que tactique. Tout d’abord, la RDC nécessite une nouvelle énergie, une nouvelle méthode, mais pas que… Cuper a beau inspirer confiance et espoir par son vertigineux palmarès, mais son équipe a plus besoin des bases solides, d’un discours, d’un système et des hommes. C’est le mélange inouï de tout ça qui pourrait faciliter la renaissance de la sélection congolaise et donner la force de croire en une qualif au Mondial. C’est là tout le travail du coach, de la direction technique et la Fédération.
L’objectif du Mondial paraît bien trop grand pour une équipe déchirée et sans âme comme celle-ci. Il est évidemment permis à tous de rêver, et rien n’est impossible dans le football. La logique voudrait tout même qu’un sérieux travail de fond soit fait en amont, avec le concours de tous les acteurs susmentionnés pour afin d’espérer mieux en aval. La nouvelle énergie que nécessite l’équipe ne pourrait vraisemblablement pas venir de joueurs qui sont là, pas d’eux tous en tout cas. Beaucoup ont incroyablement baissé de régime, au point que l’équipe manque un ou deux joueurs sur qui miser pour changer la donne d’une rencontre fermée par ses qualités individuelles.
À la Fédération de mener son lobby pour tenter de convaincre ces talents congolais (binationaux) brillant sur le vieux continent. Aaron Wan Bissaka, Silas Katompa (autre fois Wamangituka), Christophe Nkunku, Axel Disasi, Nordi Mukiele, Jean-Victor Mateta, Théo Bongonda…eux au moins, pourront apporter de la fraîcheur à cette équipe nationale de la RDC, fraîcheur sans laquelle il serait hyper osé d’attendre quelque chose de bon des Léopards. Plusieurs joueurs semblent au bout de leurs limites techniques et physiques. Les quelques jeunes évoluant en Linafoot qu’on tente d’injecter dans la sélection A, sont encore en très deçà de la moyenne.
Acturdc.com