Le retrait de la MONUSCO en RDC : Où en sommes-nous ?

Le retrait de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) continue de susciter des discussions et des mesures en vue d’une transition responsable et coordonnée, alors que les autorités congolaises et l’ONU cherchent à finaliser ce processus.

Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo et Cheffe de la MONUSCO, avait abordé la question lors de deux allocutions récentes, offrant des éclairages importants sur la situation. Elle av souligné la nécessité de maintenir la RDC en tête de l’agenda du Conseil des droits de l’homme et de veiller à l’agenda des droits de l’homme dans le pays.

Lors d’un Dialogue interactif renforcé sur la situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo le 9 octobre 2023, Madame Keita a déclaré que MONUSCO et le gouvernement travaillaient ensemble sur un retrait accéléré et coordonné de la mission. Elle a également lancé un appel au Conseil pour continuer à fournir des ressources adéquates à la présence des Nations Unies en RDC, notamment en soutien à la réforme de la justice, à la justice transitionnelle, à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes et à l’adresse des causes profondes du conflit liées, entre autres, au droit au développement et aux droits économiques, sociaux et culturels.

Bintou Keita a souligné l’importance d’un plan de transition du Groupe-pays des Nations Unies (UNCT) soigneusement planifié et bien financé, ancré sur les principes des droits de l’homme. Cette transition doit jouer un rôle essentiel dans la mise en place de l’après-MONUSCO en RDC.

Lors de sa présentation du rapport du Secrétaire général sur la situation en République démocratique du Congo au Conseil de sécurité le 28 septembre 2023, Madame Keita a abordé la nécessité d’un environnement favorable à la mise en œuvre efficace du mandat de la MONUSCO et de son retrait responsable de la RDC. Elle a fait part de ses préoccupations quant à la désinformation et aux menaces qui continuent de peser sur la mission. Elle a également condamné les tueries de civils par les forces de sécurité nationales le 30 août à Goma et a exprimé l’espoir que les procès en cours apportent justice aux familles endeuillées des victimes.

Elle a rappelé que le processus de retrait progressif de la MONUSCO était en cours depuis un certain temps, mais que le Président Tshisekedi a appelé à son accélération à partir de décembre 2023. Dans ce contexte, elle a sollicité un avis clair du Conseil sur les recommandations du rapport du Secrétaire général du 2 août sur l’avenir de la MONUSCO.

Le 15 septembre, les autorités congolaises ont approuvé le plan de transition révisé de la MONUSCO, marquant une étape importante vers l’accélération du départ de la mission, tout en garantissant un processus graduel et responsable. La MONUSCO travaillera désormais en collaboration avec les autorités congolaises pour mettre en œuvre ce plan tout en poursuivant la réalisation du mandat confié par le Conseil de sécurité.

/actualité.cd

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