Le ministre honoraire des Transports, voies de communication et désenclavement, Chérubin Okende, dénonce des « manœuvres dilatoires » orchestrées, selon lui, par le régime Tshisekedi, pour ne pas organiser les élections dans les délais constitutionnels.
Devenu opposant aux côtés de Moïse Katumbi, l’ancien patron des Transports qui juge « incapable » le pouvoir en place de restaurer la paix dans la partie orientale de la RDC, affirme que « la situation dans l’Est du pays ne devrait pas constituer un prétexte pour le président Tshisekedi ».
Durant une conférence de presse animée conjointement avec son homologue français, Emmanuel Macron, le 4 mars dernier à Kinshasa, le chef de l’Etat congolais s’était interrogé : « Est-ce qu’il faut stopper le processus d’enrôlement des électeurs en attendant que la paix revienne, avec le risque que cela impacte le respect du calendrier ? ».
Pour Chérubin Okende, « c’est une volonté délibérée du gouvernement de créer des conditions de glissement, pour le non-respect des délais constitutionnels ».
« Je dois rappeler que lui-même, à l’occasion de son investiture, avait promis au peuple congolais d’établir son état-major dans l’Est du pays pour éradiquer les forces étrangères et toutes les forces négatives. Quatre ans après, on note l’incapacité du régime en place de pouvoir restaurer la paix dans cette partie de la République », a déclaré le porte-parole d’Ensemble pour la République.
Le parti de Katumbi exige « des élections transparentes et crédibles, qui reflètent la volonté du peuple souverain ».
Cette position est partagée également par l’ancien ministre de l’ESU, Steve Mbikayi qui, cependant, pense qu’il ne faut pas non plus bâcler les élections « avec la hantise d’une date fétiche ».
« Quand le processus est en cours et bien mené, suite à certaines contraintes, un léger dépassement est possible. Et personne ne fera ses valises après le 23 janvier 2024 pour partir », a-t-il dit.
Les élections présidentielle et législatives sont programmées le 20 décembre 2023. Cependant, la CENI alerté sur les difficultés financières qu’elle rencontre, qui risquent impacter sur le calendrier électoral./mediascongo.net