Le ministre Muyaya réaffirme la volonté du gouvernement à construire une relation de paix dans la sous-région des Grands Lacs

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Le ministre de la Communication et médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, a réaffirmé, mercredi, dans une interview accordée à RFI, la volonté d’ouverture du gouvernement envers les pays voisins en vue de construire une relation de paix dans la sous-région des Grands Lacs, en dépit de la nouvelle incursion du M23 dans la province du Nord-Kivu.

« Il y a eu une incursion des militaires M23, c’est la deuxième fois et ce sont les mêmes méthodes. On connait plus ou moins la proximité qui a toujours caractérisé ces forces rebelles avec le pays dont vous parlez. Évidemment, si les militaires en parlent, surement qu’il y a des éléments de terrain qui peuvent l’attester, mais aujourd’hui nous ne voulons pas nous focaliser sur ces choses parce que nous pensons que le temps est venu de construire une relation de paix dans la sous-région », a reconnu Patrick Muyaya, et d’ajouter : « depuis l’arrivée du Président de la République aux responsabilités, vous avez senti qu’il y a cette volonté d’ouverture avec nos pays voisins. Donc il y a des mécanismes, il y a des voies diplomatiques qui seront utilisées pour clarifier tout ça dans la sous-région des Grands Lacs ».

S’agissant de la question relative aux deux militaires rwandais faits prisonniers après les affrontements avec les FARDC, le porte-parole de gouvernement a déclaré qu’ « on ne va pas aller dans cette rhétorique de militaires pour lequel il y a des mécanismes de vérification qui existent entre les deux pays, les mécanismes seront activés. Vous avez vu que le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a rencontré le Président Paul Kagame il y a quelques jours en Jordanie. Des contacts diplomatiques vont se faire pour que ces choses, si elles s’avèrent vraies, puissent être clarifiées, et c’est cela la volonté du Président ».

Le calendrier sera respecté en 2023, affirme Patrick Muyaya

Par ailleurs, le ministre de la Communication et médias a qualifié  de « pure rumeur », les informations faisant état d’un glissement possible des élections prévues en 2023 par le calendrier de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), avant d’ajouter : « tout ce que nous faisons, nous le faisons avec une deadline. Le Président de la République est un démocrate bien connu, vous connaissez de quel parti il vient. Nous tous tenons à ce que ces élections se tiennent dans le délai pour permettre aux Congolais d’exprimer leurs voix librement et de choisir le Président qu’ils souhaitent ».

Au sujet d’un sondage publié par le bureau d’études BERCI, et le groupement d’étude sur le Congo, le ministre Muyaya est formel : « Ça ne nous inquiète pas du tout, d’autant plus qu’un sondage, c’est la photographie du moment ».

Le même sondage dit aussi que personne dans la classe politique ne tire véritablement profit de ce contexte, et nous nous pensons depuis l’arrivée au pouvoir du Président Félix Tshisekedi que nous allons apporter des solutions. Aujourd’hui, la gratuité est effective, plus de 4 millions d’enfants ont repris l’école. Nous parlerons bientôt de la couverture santé universelle pour permettre à des millions de Congolais d’avoir accès à des systèmes de santé. Tout cela est dans un contexte économique assez difficile, nous faisons des progrès et nous pensons que le moment venu, les Congolais sauront quel choix il faudra faire.

De l’enquête Congo Hold-up, réalisée par RFI et 18 autres médias et cinq ONG

A propos de l’enquête Hold-up, réalisée par RFI et 18 autres médias et cinq ONG,  le porte-parole du gouvernement a fait savoir : « Nous n’avons pas été surpris parce que la question qui avait fait l’objet de cette enquête est une question qui avait déjà été abordée précédemment et la banque en l’occurrence (BGFI), qui avait été épinglée justement pour ces pratiques avait eu le temps de faire le nettoyage, notamment en mettant de côté tous ceux qui étaient de près ou de loin liés ou concernés par ce qui a été dit au centre de cette enquête ».

Evidemment, a-t-il poursuivi,  il y a eu des noms qui ont été cités, je crois que la ministre de la Justice avait demandé l’ouverture d’une information judiciaire qui suit son cours pour voir dans quelle mesure établir des responsabilités là où il faut les établir pour que les conséquences puissent être tirées. Mais ici, il faut rappeler que la lutte contre la corruption pour le Président Félix Tshisekedi, c’est un pilier, a-t-il fait remarquer, précisant que ce sont des choses qui se sont passées il y a plusieurs années, mais depuis, vous avez vu que l’Inspection générale des finances (IGF), a été remise au centre des débats, et que régulièrement celle-ci fait des rapports, épingle certaines autorités, mais tout ça, ça sert de pédagogie, ça sert de garde-fou pour prévenir tout type d’initiatives qui va faire perdre des ressources ou de l’argent au Trésor public, a-t-il conclu.

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