Le Journal : « Étienne Tshisekedi, son héritage 5 ans après sa disparition »

Le 5eme anniversaire de la mort d’Etienne Tshisekedi a été célébré mardi pendant que les cadres de son parti, UDPS, se déchirent dans des querelles de pouvoir interne. Les journaux parus mercredi 2 février à Kinshasa s’interrogent sur l’héritage du Sphynx de Limete. En trois ans de règne de Félix Tshisekedi, où en est-on avec ‘L’Etat de droits et ‘Le peuple d’abord’, les deux postulats de Ya’ Tshitshi ?

« Que reste-t-il des souvenirs de cet homme qui a marqué à sa manière la scène politique congolaise ? À ce moment précis où les cadres de son parti se déchirent dans des querelles de pouvoir interne ? Que gardent les Congolais de sa mémoire ? », s’interroge le quotidien Le Journal ; avant d’y répondre : « L’héritage d’Etienne Tshisekedi peut se regrouper en quatre catégories : l’héritage idéologique, l’héritage symbolique, l’héritage politique et l’héritage familial. »

A l’occasion de cet anniversaire, signale La Tempête des Tropiques, un gigantesque monument, qui pèse 2 tonnes et mesure 8,5 m de haut contre 2,5 m de large, a été dévoilé au mausolée d’Etienne Tshisekedi. Le Président de la République, Félix Tshisekedi, s’est rendu au mausolée où repose pour l’éternité ce leader charismatique qui a sacrifié sa vie pour la démocratie en RDC, explique le tabloïd.

Au chapitre des témoignages, L’Avenir rapporte les propos de Joseph Olenghankoy : « La lutte menée sous le leadership d’Etienne Tshisekedi nous a coûté 46 fois la prison, 127 arrestations, ainsi que 217 marches pacifiques ».

Cependant, les défis pour succéder Etienne Tshisekedi sont multiples. « Félix Tshisekedi n’a pas assez de toute sa filiation pour être le successeur idéal du Sphinx de Limete », prévient le quotidien, « le combat doit être de chaque jour pour relever les multiples défis, même cinq années après sa disparition. Cela est aussi fonction de son entourage, non seulement en termes de qualification et compétences mais aussi de moralité, d’éthique et de conviction personnelle dans la vision du Chef ».

 Après trois de règne de Fatshi, ‘l’Etat de droit et le Peuple d’abord’, deux postulats de Ya’ Tshitshi, le résultat n’est pas, certes, à la hauteur des attentes. En cause, analyse le tabloïd, le fonctionnement de l’appareil judiciaire congolais, de l’organe législatif tout comme de l’exécutif, fait perdre à la République de son lustre. La corruption, les détournements des fonds dans le cadre des travaux publics ainsi que les débauchages politiques bloquent la marche vers un Etat de droit.

C’est ainsi que l’éditorialiste de Le Potentiel lance : « Ne crachez pas sur sa mémoire », évoquant la pugnacité de l’homme de Limete pour l’avènement d’un État de droit, qui lui a ouvert les portes des prisons, les temps de relégations et de privations.

« De 13 parlementaires frondeurs, sous Mobutu, c’est lui qui a transmis aux Congolais l’art de la constance, le refus de la compromission. Cinq ans après sa disparition, le peuple à qui il a appris à  » vaincre sa peur  » face aux dictateurs, à réclamer  » un État de droit « , ce peuple-là a l’opportunité d’exiger de ses héritiers politiques le même amour du peuple et de la patrie », fait remarquer le journal, avant de donner conseil aux cadres et combattants de l’UDPS :

« Ne crachez pas sur la mémoire du Sphinx. Faites en sorte que son esprit continue à se répandre sur le pays afin de pérenniser l’idéologie ‘Le peuple d’abord !’ »./radiookapi.net

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