L’Afrique face au coronavirus : Kinshasa en alerte après son premier décès

Avec 23 cas confirmés, la République démocratique du Congo craint surtout que les cas d’infection locale ne se multiplient.

Pour le moment, seule la capitale Kinshasa est touchee par l'epidemie de coronavirus.
Pour le moment, seule la capitale Kinshasa est touchée par l’épidémie de coronavirus.  

Un mort à Kinshasa. La République démocratique du Congo a fait état samedi d’un premier décès lié au coronavirus à Kinshasa, le quatrième en Afrique subsaharienne, ainsi que de cinq nouveaux cas confirmés, soit 23 au total depuis l’annonce d’un premier cas le 10 mars. La nouvelle a été confirmée sur Twitter par le ministre de la Santé, Eteni Longondo.  Les trois premiers décès en Afrique subsaharienne avaient été annoncés au Soudan vendredi 13 mars, au Burkina Faso mercredi et au Gabon le 20 mars. Les autorités congolaises n’ont donné aucune information sur la personne décédée. Plusieurs médias affirment qu’il s’agit d’un proche (frère et membre du cabinet) d’une ministre, elle-même testée positive. « Moi, je suis médecin avant d’être ministre. Je tiens à la confidentialité des malades, je ne peux pas aujourd’hui confirmer qu’un membre du gouvernement ou n’importe qui est malade », a déclaré, vendredi soir, le ministre de la Santé à la radio onusienne Okapi. Le conseil des ministres ordinaire ne s’est pas tenu vendredi, son jour habituel, après une réunion extraordinaire mardi. Plusieurs ministres ont été testés après cette réunion mardi, rapportent des médias congolais, sans aucune confirmation officielle. Seul le ministre de la Justice, Célestin Tunda Ya Kasende, a indiqué dans un communiqué vendredi qu’il « a été testé négatif ». Vendredi, les autorités congolaises ont étoffé les mesures préventives, surtout dans la capitale Kinshasa (au moins dix millions d’habitants) où se concentrent les cas. Le nombre des passagers des transports collectifs est ainsi limité : de 20 par bus à trois par taxi. L’université de Kinshasa a fermé ses portes. « Toute visite aux détenus est interdite jusqu’à nouvel ordre », a déclaré le ministre de la Justice dans un communiqué. Vendredi soir, la capitale, habituellement bruyante et encombrée, tournait au ralenti avec l’application des premières mesures annoncées par le chef de l’État Félix Tshisekedi : fermeture des écoles, des restaurants, bars et discothèques, des lieux de culte.

Acturdc.com

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