L’accord-cadre d’Addis Abeba est « déséquilibré » en défaveur de la RDC, dénonce Lamuka dans une lettre à l’ONU

Martin Fayulu et Adolphe Muzitu pensent que l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région est un « accord déséquilibré en ce qu’il n’impose des obligations qu’à la RDC ». Ils l’ont fait savoir dans une lettre adressée le mercredi 23 février au Secrétaire général de l’ONU. 

« Tout le monde est d’accord qu’il y a neuf ans, une « fenêtre d’opportunité » s’était ouverte pour permettre la mise en place des réformes. Cependant, dès le départ, plusieurs observateurs avaient pensé que l’accord d’Addis-Abeba comportait de graves lacunes. À titre d’exemple, cet accord ne mentionnait des engagements spécifiques que pour la RDC », a indiqué la lettre de Lamuka.

Selon la même source, « le Burundi, le Rwanda et l’Ouganda qui ont tous des problèmes internes à la base de la déstabilisation de la RDC n’ont pas été inclus ou responsabilisés. Le besoin de « réconciliation nationale, de tolérance et de démocratisation » n’est pas unique à la RDC. Au contraire, il est nécessaire pour tous les pays de la région ».

Lamuka se demande encore dans la même lettre : « Comment peut-on raisonnablement exiger de la RDC qu’elle renforce la coopération régionale, y compris par l’approfondissement de l’intégration économique avec une attention particulière portée à la question de l’exploitation des ressources naturelles » ?

Selon cette plateforme politique, « les Congolais s’interrogent sur l’intention réelle qui sous-tend cet engagement ».

Neuf ans après la signature de cet accord, poursuit Lamuka, les trois premiers engagements n’ont toujours pas été concrétisés. A savoir : ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des Etats voisins, ne pas entretenir, ni fournir aucune assistance ou soutien quelconque aux groupes armés et respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des États voisins.

S’exprimant sur le processus électoral en RDC dans la même correspondance, Lamuka affirme que l’ONU doit faire tout son possible pour soutenir l’intégrité du processus électoral en République démocratique du Congo./mediascongo.net

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