Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a réagi aux récentes menaces proférées par le Général John Numbi Tambo Banza envers le régime du Président Félix Tshisekedi. Dans une déclaration, le Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a minimisé ces menaces, les qualifiant de « tentative maladroite de semer la peur » alors que le pays se prépare pour les élections de décembre 2023.
Écoutez, il n’y a pas de menaces à prendre au sérieux. Il y a quelque temps, on disait que je ne suis pas un agneau, on disait ceci ou cela, mais on se soumet à la justice de son pays. Le 2 juin 2010, lorsqu’on pense qu’on est un héros, on ne se soustrait pas de la justice de son pays, on ne se met pas en cavale, on ne fait pas des vidéos en pensant pouvoir faire peur, car personne ne peut vous prendre au sérieux lorsque les Congolais ont la mémoire », a déclaré Patrick Muyaya lors d’un briefing conjoint avec le ministre de la Santé publique, de l’Hygiène et de la Prévention le 9 octobre 2023.
Le Porte-parole a souligné que sous la direction de Félix Tshisekedi, le gouvernement travaille à résoudre les problèmes au sein de l’armée. Il a également noté que le Général Numbi, en tant que haut gradé, aurait pu contribuer à résoudre ces problèmes avant son départ.
« Aujourd’hui, avec le Président Félix Tshisekedi, nous travaillons à résoudre les problèmes de l’armée, notamment les questions militaires. Je pense qu’un général avec de tels galons aurait pu peut-être résoudre de nombreux problèmes que nous traitons aujourd’hui. Pour nous, il s’agit d’une tentative maladroite et malheureuse de semer la peur, alors que les Congolais attendent et se préparent aux élections. Le chien aboie, et la caravane passe », a ajouté Patrick Muyaya.
Dans une vidéo de près de 11 minutes devenue virale sur les réseaux sociaux, l’ancien Inspecteur Général des Forces Armées de la RDC, John Numbi, a critiqué le Président Félix Tshisekedi et son administration. L’officier, déserteur et en exil comme Corneille Nangaa, a également appelé les forces armées et la police à ne plus se soumettre aux directives du président, affirmant que « l’armée et la police ne sont plus liées au devoir d’obéissance. »
Les critiques de Numbi ont porté sur divers aspects, notamment le processus électoral en cours et l’accentuation présumée du tribalisme. Il a exhorté à « barrer la route à Félix Tshisekedi » et a lancé un appel à la « reprise du pouvoir » de manière pacifique ou coercitive.
Les déclarations du Général Numbi ont suscité des réactions diverses au sein de la population congolaise, mais le gouvernement, par la voix de Patrick Muyaya, semble minimiser leur impact et maintenir le cap en vue des prochaines élections.
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