La RDC sous Tshisekedi plus endettée qu’à l’époque de Kabila auprès du FMI et de la Banque Mondiale

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L’assujettissement de la RDC au Fonds Monétaire International et à la Banque Mondiale aura supprimé pour une courte période. Le président Félix Tshisekedi, à son arrivée au pouvoir pensait faire le plus dur en contractant des prêts au FMI et à la Banque Mondiale dans l’espoir de développer le pays par un plan de relance économique qu’il aurait déjà concocté.

En 2022, le stock de la dette publique de la RDC s’élève à près de 9,18 milliards de dollars pour un Produit intérieur brut (PIB) de 38,24 milliards de dollars, représentant ainsi 17,5 % de celui-ci.

Le pays tire la majorité de ses revenus dus aux taxes et impôts de la part des entreprises multinationales étrangères qui exploitent nos ressources naturelles, principalement le cuivre.

Pour un pays où une grande majorité de la population vit dans une extrême pauvreté et qui doit remplir de nombreux objectifs socio-économiques, une telle restriction représente un frein plus que considérable. Elle témoigne également de la dépendance du pays à ses exportations, le maintenant au rang de fournisseur du marché international, et de la fragilité de son économie nationale. Bien que cette situation découle directement des politiques néolibérales prônées par la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI), un tel manque à gagner risque de repousser davantage la RDC, déjà particulièrement dépendante aux financements extérieurs, dans le sillon de l’endettement et de ces mêmes institutions. L’histoire nous montre pourtant où celles-ci ont mené le pays.

Ces institutions, la Banque mondiale et le FMI, ont pour objectif proclamé d’amener le pays au développement, à la transparence, à ce qu’ils appellent « la bonne gouvernance », de promouvoir la stabilité des changes, d’éradiquer la pauvreté, etc. Dans la continuité de la mentalité faussement bien-pensante qui justifiait la colonisation, on impose ainsi un fonctionnement économique au pays du tiers monde. Cette méthode a tous les effets inverses à ceux annoncés puisqu’elle tue dans l’œuf toute perspective de développement solide, fragilise les États du Sud et les cantonne au rang de pays de la périphérie du monde, fournisseur en matière première, dont la finalité n’est que d’assurer la prospérité des puissances économiques.

Le système dette, imposé à la RDC suite à son indépendance, permit donc aux pays industrialisés, aux anciennes métropoles et aux institutions qui les représentent, de répondre à des besoins géostratégiques, de maintenir les populations dans un état de servitude et, par-dessus tout, de garder une main mise sur les importantes réserves en matières premières du pays, de perpétuer l’exploitation intensive et de tirer des avantages économiques considérables. Les différents programmes et initiatives ne firent que consolider l’ordre établi.

Ainsi, bien que le pays ait récemment investi dans certains services à la population, comme l’éducation, son système économique imposé de l’extérieur et basé sur les exportations montre ses faiblesses et entrave la prise en main d’un réel pouvoir de décision ainsi que la mise en œuvre des programmes politiques, aussi efficaces soient-ils. Se pliant aux dogmes néolibéraux, la RDC s’appuie sur un « revenu » qui fluctue, ce qui est incompatible avec les besoins et attentes de la population. Celle-ci ne peut se permettre d’attendre plusieurs années que le cours des matières premières revienne à la hausse pour pouvoir accéder à ses droits les plus fondamentaux. Géant au pied d’argile, le Congo-Kinshasa (RDC), l’un des pays les plus riches en ressources naturelles de la planète, vit cet avantage comme une malédiction.

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