Revue de presse du mercredi 16 décembre 2020
Les journaux et media en ligne de Kinshasa commentent l’évolution de la situation à l’Assemblée nationale et le visite du secrétaire général adjoint des Nations unies en charge des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix.
Plusieurs voix s’étaient élevées pour dénoncer la gestion des affaires courantes qu’il avait commencé à expédier, après l’éviction de tout le bureau de l’Assemblée nationale, à l’exception d’un seul cas non traité, celui du Questeur Adjoint de l’Assemblée Nationale, indique La Prospérité, avant de poursuivre :
« Les avoués de l’ancienne présidente de l’Assemblée Nationale avaient même introduit une action au Conseil d’Etat pour dénoncer le fait qu’elle soit mise hors-jeu avant l’installation du nouveau Bureau et l’élection du nouveau président. C’est maintenant réglé. Le Bureau d’âge est autorisé de continuer à gérer les affaires courantes pour régler le problème du Questeur adjoint et organiser l’élection du bureau définitif endéans trente jours. »
Compétence du bureau d’âge, écrit le quotidien le Potentiel, la Cour constitutionnelle a tranché.
« Le mandat du bureau d’âge prorogé par la cour constitutionnelle », titre Cas-info.ca, indiquant que la décision de la Cour constitutionnelle vient ainsi mettre fin à la polémique sur le « manque » de compétence du bureau d’âge à gérer les affaires courantes au sein de l’Assemblée nationale.
D’après Depeche.cd, le président du bureau d’âge de l’Assemblée nationale, Mboso Nkodia, a déclaré que le bureau définitif sera élu et investi au cours d’une session extraordinaire. Il l’a annoncé aux députés nationaux au cours de la séance plénière de clôture officielle de la session de septembre mardi 15 décembre.
Pour sa part, l’éditorialiste de Forum des As constate avec regret que le nouveau régime reproduit les erreurs de l’ancien :
« Un arrêt d’une juridiction – Cour constitutionnelle, Conseil d’Etat- jugé par certain sujet à caution ? Le précédent sous l’ancien Pouvoir est vite trouvé et brandi. Même si, il est vrai que les arrêts de la Haute cour sont sans appel et opposables à tous. Ce qui n’avait pas empêché les opposants d’hier de « contester » notamment dans la rue certaines décisions de la Cour suprême muée en Cour constitutionnelle. Accusant au passage les juges constitutionnels d’être à la solde du Régime d’alors ! L’heure du retour de la manivelle a-t-elle sonné ?
On peut multiplier à l’infini cette florilège de contre-arguments puisés dans la jurisprudence Kabila. Le hic, c’est que les tenants du pouvoir actuel n’ont pas vocation à perpétrer et perpétuer les impairs du régime précédent. Bien au contraire.
En l’occurrence, l’UDPS ne peut avoir passé plus de trois décennies dans l’opposition pour n’avoir pour seul horizon que la reproduction d’une pâle copie des pratiques qu’elle a décriées avec raison. »
Relation entre la RDC et la MONUSCO
Sur un autre chapitre, selon Politico.cd, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi s’est entretenu ce mardi 15 décembre 2020 avec le Secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa. Leur échange a tourné principalement autour de 3 points principaux, notamment les relations entre la RDC et la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de la RDC (Monusco), les défis sécuritaires, socio-économiques et humanitaires dus à la pandémie de coronavirus. S’agissant du retrait progressif des casques bleus de la MONUSCO, Jean-Pierre Lacroix a parlé d’une stratégie graduelle de sortie en fonction de la situation sur le terrain. Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres avait, pour sa part, plaidé pour une prorogation d’un an de plus du mandat de la MONUSCO, qui expire en principe le 20 décembre prochain. Cette proposition avait été formulée lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la République démocratique du Congo, organisée cette semaine.
Donc, pour Cas-info.ca, Tshisekedi et Lacroix échangent sur la sécurité, le mandat de la Monusco et la lutte contre la covid-19.
Néhémie Mwilanya, Adolphe Muzito et Martin Fayulu ont été aussi reçus, selon La Tempête des Tropiques. Ce tête-à-tête intervient au terme des pourparlers que le diplomate onusien a débutés le lundi 14 décembre avec des leaders tant politiques que de la société civile. Le coordonnateur du FCC dit avoir évoqué avec Lacroix la rupture du contrat de confiance au sein de la coalition au pouvoir. Pour Néhémie Mwilanya donc, il y a bien une crise politique. Jean-Pierre Lacroix a eu également des entretiens avec deux leaders de Lamuka, Adolphe Muzito et Martin Fayulu. D’après Muzito, cette crise est celle de la légitimité qui devra être réglée dans la perspective des élections de 2023.
Radiookapi.net/acturdc.com