La guerre du M23 se poursuit : l’armée accuse le Rwanda d’envoyer des espions à la frontière de Goma (Conseil de sécurité alerté)

L’administration militaire de la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo, soupçonne le Rwanda d’espionnage, sur les différents postes frontières que les deux pays partagent à Goma.

C’est ce qu’on peut entre autres lire dans le compte rendu du conseil provincial de sécurité tenu le mardi 26 septembre 2023, autour du Général-major Peter Cirimwami, nouveau gouverneur militaire et commandant des opérations en province.

« Il a aussi été constaté, par les services, que plusieurs traversées des citoyens rwandais possédant des cartes d’électeurs congolaises, et soupçonnés d’espions envoyés par le Rwanda, qui sont en vogue ces derniers temps à la frontière congolaise », note le compte rendu parvenu à 7SUR7.CD.

Le conseil provincial de sécurité appelle les services affectés aux frontières à se mettre « tout de suite au travail », et de demeurer vigilants pour éviter « une infiltration de l’ennemi et une surprise en interne ».

Dans la foulée, l’armée congolaise dit qu’elle se tient « prête et vigilante » vis-à-vis de ce qu’elle qualifie des « agitations » des rebelles du M23 et l’armée rwandaise dans les localités qu’ils occupent.

« Il (le gouverneur, ndlr) a appelé les forces de défense et de sécurité à observer le cessez-le-feu tel que voulu par la hiérarchie, tout en restant prêtes et vigilantes au regard des agitations actuelles de l’ennemi », poursuit le compte rendu lu par le colonel Guillaume Ndjike, porte-parole du gouverneur.

D’après lui, après le discours du président Tshisekedi aux Nations-unies faisant état du refus de dialoguer avec les assaillants, ces derniers ont commencer à occuper à nouveau les positions jadis cédées à la force régionale est-africaine (EAC).

Pour rappel, un cessez-le-feu s’observe depuis plusieurs mois sur les lignes de front. Une accalmie, qui s’est dégradée ces derniers jours après les sorties médiatiques des autorités congolaises. D’une part, le ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula, qui a indiqué qu’un ultimatum avait été accordée au M23 jusqu’au 24 septembre dernier et d’autre part, le chef de l’Etat qui a réitéré du haut de la tribune des Nations-unies, la position du gouvernement de ne pas négocier avec les rebelles.

/7sur7.cd