SYLVESTRE Ilunga Ilunkamba, le 1ER Ministre, a présidé le vendredi 4 décembre au Palais du peuple, siège du Parlement, la cérémonie d’ouverture des travaux de la 48è assemblée plénière (en visioconférence, la pandémie de Covid-19 oblige) du Forum parlementaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Au cours de cette session de 48 heures, les participants se sont penchés sur plusieurs thèmes en rapport avec l’intégration régionale. Il s’est agi essentiellement des thèmes liés à la consolidation de l’unité de 345 millions de personnes vivant au sein de la communauté régionale. Le Forum parlementaire est l’une des 9 institutions principales de la SADC. Elle se réunit tous les deux ans.
Feuille de route
En accueillant la 48è session de l’Assemblée plénière du Forum parlementaire de la SADC, la République démocratique du Congo en assumera la président tournante jusqu’à la prochaine session. C’est donc Jeanine Mabunda Lieko, la présidente de l’Assemblée nationale, qui va présider cette institution. Elle a placé d’emblée son mandat sous le signe de l’intégration régionale, du développement de la SADC et de l’affirmation du rôle de parlementaire en sa qualité de représentant légitime du peuple, des électeurs et de la communauté. Elle a promis de mobiliser les énergies et de maintenir des caps visant la transformation du Forum parlementaire de la SADC en Parlement régional de la SADC.
Dans son message aux participants, Sylvestre Ilunga Ilunkamba a invité tous les États membres de la SADC à s’approprier cette feuille de route. En effet, a-t-il rappelé, en septembre 1997, à Blantyre, au Malawi, le sommet des chefs d’État et de gouvernement avait institué le Forum parlementaire de la SADC « dans le souci d’assurer une forte représentativité de nos populations », et il était prévu que ce Forum parlementaire soit transformé en un Parlement. « Mon pays, la République démocratique du Congo, réaffirme sa détermination à soutenir ce processus jusqu’à son terme et pense qu’il s’agit d’un engagement partagé par tous les États membres de la SADC », a déclaré le 1ER Ministre.
Et de poursuivre : « Il nous revient d’y travailler d’arrache-pied. La création dudit Parlement permettrait à nos populations d’y être directement représentées et leurs préoccupations, portées par les élus, soient prises en compte.
Cette institution permettrait également d’harmoniser nos législations pour plus d’intégration. » À cet effet, le 1ER Ministre « a loué les progrès accomplis par le secrétariat de la SADC et le secrétariat du Forum parlementaire de la SADC dans l’élaboration du modèle et de la feuille de route pour le Parlement de la SADC, conformément à la décision du 39è sommet tenu en Tanzanie.
Reconnaissance
Sylvestre Ilunga Ilunkamba a fait savoir que le gouvernement de la RDC a inscrit, comme l’un des piliers de son programme le renforcement de la diplomatie compte tenu notamment du « rôle moteur que notre pays est appelé à jouer dans la coopération et l’intégration régionales ». C’est dans ce contexte que Sylvestre Ilunga Ilunkamba a dit toute la reconnaissance de la RDC à la SADC pour son précieux soutien en temps de crise intérieure.
Que la RDC ait été choisie pour accueillir les assises de la 48è session de l’Assemblée plénière virtuelle du Forum parlementaire de la SADC, certes, cela est une occasion que le 1ER Ministre a appréciée à sa juste valeur, car c’est pour la première fois, depuis la création du Forum parlementaire de la SADC, que la RDC soit honorée pour abriter de telles assises. Mais c’est surtout, à ses yeux, « une marque de confiance remarquable envers notre pays et vis-à-vis de nos parlementaires, représentants légitimes du peuple congolais ».
Reconnaissance et confiance dans les relations historiques entre la SADC et la RDC. Jugez-en plutôt. « En effet, au lendemain de la guerre d’agression en 1998, les troupes de la SADC, composées des contingents angolais, namibiens et zimbabwéens, ont apporté leur appui aux nôtres afin de mettre fin à cette invasion étrangère. Actuellement, au sein de la MONUSCO, la Brigade internationale composée de militaires sud-africains, tanzaniens et malawites est le fer de lance de cette force onusienne contre les forces négatives à l’Est de notre pays. La République démocratique du Congo, mon pays, restera à jamais reconnaissante à notre organisation sous-régionale et aux hommes des troupes dont je salue la mémoire, qui sont tombés au champ de bataille pour la défense de son intégrité territoriale et de sa souveraineté », a rappelé le 1ER Ministre.
Un autre fait historique : « L’implication de la SADC dans la promotion de la paix lors du Dialogue inter-congolais de Sun City qui a conduit à la mise en place, de 2003 à 2006, d’un régime de transition 1+4 (un président et quatre vice-présidents) et à l’adoption en 2006 par référendum, après cette transition, de la constitution qui nous régit. » C’est grâce à cette constitution, a souligné Sylvestre Ilunga Ilunkamba, que la RDC a pu organiser les élections de 2006, de 2011 et de 2018.
« Les dernières ont donné lieu à une alternance civilisée et pacifique des pouvoirs. C’est un acquis qu’on doit, à tout prix, préserver malgré les dissensions internes au sein de la coalition au pouvoir dans notre pays. C’est à ce prix que nous ferons de l’alternance pacifique au sommet de l’État une tradition dorénavant ancrée dans notre démocratie, appelée à servir d’exemple pour la sous-région et toute l’Afrique. Je félicite la SADC pour cet accompagnement », a-t-il ajouté.
business-et-finance.com/acturdc.com