La Banque mondiale envisage d’accorder 5 milliards $ à la République démocratique du Congo (RDC) au cours des cinq prochaines années. Dans une interview accordée à l’agence de presse Bloomberg, Jean-Christophe Carret, directeur de la Banque mondiale pour la RDC, a indiqué que l’opération pourrait se faire sous certaines conditions.
Pour le responsable, le nouveau gouvernement doit s’engager à accroître ses recettes, à combattre la corruption et à ouvrir son économie. L’aide de l’institution de Bretton Woods devrait donc être conditionnée par les engagements du gouvernement à augmenter les revenus et à améliorer la gestion des affaires de l’Etat.
« Nous les aiderons s’ils sont crédibles dans leur volonté de réformer beaucoup de choses dans l’économie », a indiqué le responsable.
Cette déclaration intervient quelques semaines après que le gouvernement a annoncé que l’examen d’un programme de réformes financé par le Fonds monétaire international (FMI) était en cours, et pourrait être lancé au cours des six prochains mois. Ces financements visent à permettre au président Félix Tshisekedi de mettre en œuvre son programme social visant à sortir 20 millions de Congolais de la pauvreté ou de l’extrême pauvreté.
« Le secteur privé doit vouloir investir […] C’est la seule condition pour sortir la population de la pauvreté le plus vite possible », a indiqué Jean-Christophe Carret, rappelant que certaines conditions fixées par la banque pour accorder son aide, concernent la libéralisation de l’économie, en particulier l’ouverture de l’approvisionnement en eau, en électricité et la couverture Internet.
Moutiou Adjibi Nourou
Bloomberg / Agence Ecofin
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