Le rond-point Ngaba, point d’intersection entre la route de l’Université et le By-Pass, se distingue par des embouteillages énormes ces derniers mois. Lieu de convergence permettant de rejoindre plusieurs destinations, notamment le centre-ville, ce carrefour devient difficilement accessible à certaines heures de la journée, compliquant la circulation et favorisant des actes inciviques tels que le vol.
Sur place, la reporter d’Acturdc.com s’est entretenue avec différents habitués de cet espace de la ville de Kinshasa, qui lui ont expliqué certaines raisons des embouteillages et de l’inaccessibilité des routes à certaines heures, appelées heures de pointe.
Malgré le dispositif policier qui assure l’ordre de la circulation tout au long de la journée, les usagers de la route rencontrent d’immenses difficultés en passant par ce carrefour.
« Nous en avons marre des embouteillages causés par les chauffeurs, les motards, les marchands qui empiètent même sur les macadams, ainsi que les chefs routiers, qui ne sont rien d’autre que des fauteurs d’embouteillages. La saison des pluies approche, et nous ne savons plus à qui nous adresser face à cette situation déplorable », se plaint un usager rencontré sur place.
Les habitants aux alentours du rond-point Ngaba déplorent, entre autres causes des embouteillages à cet endroit, l’insalubrité, les tracasseries des policiers de roulage, l’absence de limites pour le stationnement, l’état des routes, ainsi que la présence des vendeurs sur la chaussée.
« Nous vendons juste tout près du macadam parce que nous n’avons pas de place à l’intérieur du marché. Certes, nous courons des risques, mais nous n’avons pas d’autre choix », explique une vendeuse de tomates au rond-point Ngaba.
Un chauffeur opérant sur la ligne Rond-point Ngaba – Lemba Super attribue une grande part de responsabilité de cette situation aux policiers de roulage et aux camions-remorques qui empruntent la route By-Pass via le rond-point Ngaba pour se rendre au Kongo-Central.
« Nous circulons vraiment avec difficulté à cause des policiers de roulage qui ne font pas correctement leur travail. Pendant les heures de pointe, les camions-remorques ne respectent jamais leurs horaires de circulation. L’embouteillage peut commencer vers 7h et durer jusqu’à 10h, puis reprendre de 16h à 19h, malgré la présence des policiers. Parfois, on nous arrête même si nous sommes sur la bonne voie. Les demi-tours de certains chauffeurs, le mauvais état de la route, ça ne va vraiment pas ici », explique-t-il.
L’état des caniveaux, souvent bouchés dans ce carrefour, est également mis en cause. De plus, des voitures en panne garées près des routes posent problème.
« Les embouteillages sont souvent causés par les policiers de roulage qui ne pensent qu’à prendre de l’argent de nos mains, le délabrement de la route, les caniveaux remplis de plastique, les vendeurs qui viennent s’installer juste à côté des routes, les tracasseries des agents de transport, tout cela nous fait souffrir ici, voilà les causes des embouteillages », raconte un motard.
Rappelons que le gouverneur honoraire Gentiny Ngobila avait lancé, le 26 janvier 2023, l’opération de démolition anarchique à une distance de 5 mètres pour libérer l’espace public et faciliter la circulation des moyens de transport. Le nouveau gouverneur, Daniel Bumba, dans son programme « Kinshasa ezo bonga », accorde une place importante aux infrastructures et au curage des caniveaux.
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