C’est inédit en République Démocratique du Congo. Le Directeur de cabinet du Chef de l’Etat et président de l’UNC, Vital Kamerhé est placé sous mandat d’arrêt provisoire et incarcéré à la prison de Makala ce mercredi 08 avril 2020. Après une audition de plus de 5h du temps au parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete, le procureur général de ladite Institution a ordonné la détention provisoire du Dircab suite aux allégations de détournement des fonds du programme de 100 jours du Président de la République. L’Institution elle-même n’a pas encore donné les motifs de cette détention.
L’audition a eu lieu ce mercredi après une première invitation anachronique émise le dimanche à laquelle Vital Kamerhé n’a pas répondu lundi. Les autorités judiciaires qui n’ont cessé de rappeler l’opinion que Vital Kamerhé était invité comme renseignant, ne manquaient pourtant pas de préciser qu’il pourrait devenir prévenu dans l’affaire. Déjà le dimanche, son parti l’UNC a qualifié cette invitation d’acharnement sur son président et a promis des représailles. Lors de son audition, Vital Kamerhé a été soutenu par une foule de centaines de sympathisants du parti, à l’extérieur du parquet. Une foule plus tard dispersée par la police à coup de gaz lacrymogène.
Jusqu’à présent, il s’agit d’une détention provisoire. Mais des sources proches de la présidence de la République indiquent qu’après son arrestation, Vital Kamerhé devra être remplacé de son poste de DIRCAB. Parmi les noms qui circulent sous coulisses, l’on cite notamment François Beya. La présidence, elle, est restée silencieuse depuis le début de l’instruction du dossier. Visiblement, la tête du leader de l’UNC est mise à prix.
Lévi Kilungulungu/Acturdc.com