La star de la musique congolaise Fally Ipupa a décidé de poursuivre ne justice le journaliste Gauthier Sey qui a tenu des propos “nuisibles” à sa personne et à sa carrière, suite à la décision prise par l’artiste de se retirer des cérémonies de clôture des neuvièmes jeux de la francophonie. La première audience d’instruction a débuté ce mardi 5 septembre. La cause a été renvoyé à l’audience du 19 septembre prochain.
Toutefois, la mésentente des deux camps pointe déjà du doigt la proximité des uns et des autres. Les proches de Fally Ipupa n’ont pas échappé au tutoiement de ceux qui soutiennent Gauthier Sey. Qui plus est, un proche de l’artiste Fally Ipupa, en la personne de Souleymane Kahuka, aussi conseiller de Sama Lukonde, a été nommément accusé d’être derrière cette affaire. Ce qu’il a foncièrement réfuté dans un communiqué.
« Fally Ipupa a une équipe manageriale très bien structurée à laquelle je m’adresse aussi comme tout le monde pour certaines informations le concernant. S’il y aurait une structure de Fally Ipupa dans laquelle je fais partie c’est la Fally Ipupa Fondation qui n’a rien avoir avec la musique. Ma proximité avec lui qui ne date pas d’aujourd’hui et qui est loin de finir ne veut pas dire que je prends le travail de ses avocats, ses conseillers juridiques, financiers, artistiques, etc. », précise Souleymane Kahuka.
Et d’ajouter : « Malheureusement, aujourd’hui, nous sommes dans une société où la chronique en général se fait désormais selon les émotions, appartenances et obédiences qui poussent certains à des acharnements ».
Ayant connu Fally Ipupa au début des années 2000, ce membre du cabinet de Sama Lukonde dit tout son étonnement d’être associé à toutes les polémiques jusqu’à cette affaire en justice “alors qu’il n’était même pas au courant de la démarche de l’équipe de Fally Ipupa”.
« De par mon poste de conseiller du Premier Ministre, je n’ai aucun pouvoir d’intervenir en son nom comme au nom du gouvernement dans quoi que ce soit comme affaire civile ou ayant rapport à l’organisation des événements ou avec la justice. Je n’ai aucune injonction à donner à une quelconque institution. Même quand il faut voir un ministre cela ne peut pas se passer sans l’aval de ma hiérarchie », a ajouté Souleymane Kahuka.
Durant l’audience qui s’est tenue dans la matinée de 5 septembre, les avocats de l’accusé, Me Guy Mafuta et Me Laurent Onyemba ont reconnu que leur client n’ayant pas des preuves surplace, doit entrer en contact avec la société française Vivendi avant d’affronter le collectif des avocats de Fally Ipupa, représenté par Me Théo Baya. S’agissant d’une matière pénale, les deux parties ne s’échangeront pas de pièces, elles les mettront à la disposition du greffe qui, à son tour, les confronteront.
Emmanuel Kuzamba