João Lourenço: « Evoquer la situation de la RDC ne signifie pas comploter contre ce pays »

Le président français Emmanuel Macron a reçu ce lundi 28 mai 2018 à l’Élysée son homologue angolais João Lourenço. Au menu de l’entretien plusieurs sujets, notamment la situation de la République démocratique du Congo.

Répondant à la question du journaliste de Radio France Internationale(RFI), João Lourenço a souligné qu’évoquer la situation de la RDC ne signifie pas comploter contre ce pays.

Pour le numéro un angolais, les Etats de la région ont mandat pour dialoguer sur le sujet car « aucun d’entre nous ne veut voir l’insécurité en RDC ».

Lourenço João dit ne pas vouloir aborder les questions personnelles, telles que celle du président Kabila, seuls les électeurs pourront juger de qui devra lui succéder.

« Notre souci est de voir l’accord « béni » de la CENCO soit respecté pour créer un environnement favorable à la tenue des élections », a-t-il ajouté.

Et de marteler : « On n’a pas le droit de dire au président Kabila de quitter, c’est au peuple congolais de le faire ».

Le président angolais a rappelé que « nous bavardons de manière régulière entre nous sur l’avenir de la RDC, y compris avec le président Kabila, pas pour intervenir dans ce pays ».

De son côté, Emmanuel Macron a rassuré que la France viendra en soutien des initiatives venant des pays de la sous-région, notamment celles de faire appliquer les accords qui, seules, permettront une clarification de la situation politique, sans aucune complaisance, dans le calme et avec clarté.

Rappelons qu’au cours d’une conférence de presse tenue ce lundi 28 mai, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a condamné les propos tenus par le président français Emmanuel Macron lors de son entretien avec Paul Kagame, président en exercice de l’UA.

« Qu’est-ce qui a été dit entre Emmanuel Macron et Paul Kagamé sans que nous le sachions ? Il s’agit de la RDC, pays souverain comme la France et l’Angola. Certains ont pris l’habitude de parler de nous sans nous. Personne n’a le droit d’envisager des solutions aux problèmes congolais sans nous », avait-il fait savoir.

Source : Times.cd

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