Représentant le ministre des Mines en mission, le vice-ministre Godard Motemona Gibolum a, dans une correspondance adressée au gouverneur militaire de l’Ituri, annoncé la suspension de la lettre de l’autorité provinciale désignant les superviseurs des opérateurs miniers chinois. L’autorité responsable du secteur minier juge illégale la décision du N°1 de la province dans l’optique qu’elle va en violation des articles 111 et 114 du code minier congolais qui donne l’accès à la zone d’exploitation artisanale exclusivement aux congolais.
«En ce moment où les efforts sont concentrés sur la lutte contre l’exploitation minière illicite, particulièrement par les sujets étrangers, je peine à comprendre le sens de votre démarche (…). Par ailleurs, j’attire votre attention sur le fait qu’en vertu des articles 111 et 114 bus du code minier, l’accès à la zone d’exploitation artisanale reste l’apanage exclusif des personnes physiques majeures de nationalité congolaise, membres d’une coopérative minière. En sus, les sociétés minières auxquelles appartiennent les chinois par vous désignées, sont inconnues des services des Mines en province», peut-on lire dans cette correspondance.
Prenant la parole, Godard Motemona Gibolum a fait savoir au gouverneur militaire le Lieutenant-général Johnny Luboya N’kashama que sa décision est de nul et nul effet. Le responsable du secteur minier a tenu à souligner que cette décision viole les lois de la république. Aucune décision contraire aux prescrits des lois congolaises ne peut s’appliquer.
«Eu égard à ces considérations, votre lettre de désignation est nulle et nul effet, parce qu’en violation manifeste des lois de la République», a-t-il soutenu.
Il convient de retenir que le vice-ministre Godard Motemona Gibolum a demandé à quelques responsables miniers à l’ecclairer sur les activités minières des sujets chinois dans la province de l’Ituri. Plusieurs entreprises minières illicites ont été détecté dans la province de l’Ituri. Les autorités du secteur minier mettent déjà en œuvre tous les moyens nécessaires pour stopper l’activité illicite de ces entreprises.
Gaël Hombo/acturdc.com
