Le nombre des groupes armés ne fait que s’accroître en Ituri malgré l’état de siège en vigueur depuis trois ans et censé éradiquer les forces négatives. Une nouvelle milice dénommée “Jamukula Batu” a vu le jour dans le territoire de Djugu et est active précisément dans la commune de Mongbwalu et ses environs, région minière riche en Or. Depuis plusieurs jours, cette zone est secouée par des tueries des civils, actes attribués à ce nouveau groupe armé, selon le député national Floribert Ndjabu.
Selon cet élu du territoire de Djugu, “Jamukula Batu” a lancé une opération intitulée « Trop c’est trop » visant à l’identification de tous les membres des autres communautés vivant à Mongbwalu. Cette opération serait à la base de montée de de l’insécurité dans cette zone minière.
La milice elle, d’après les sources locales, se réclame proche de la communauté Akongo (Nyali). D’où, l’appel du député Ndjabu, aux communautés locales à initier « un dialogue franc et sincère ».
« Que les miliciens JAMUKULA BATU cessent avec leurs actes barbares ; au cas contraire que l’armée prenne ses responsabilités en neutralisant les miliciens Jamukula Batu qui commettent des crimes de guerre et violent ouvertement les actes d’engagement dûment signés. Faisant nôtres les déclarations des autres élus de Djugu, nous condamnons avec la dernière énergie toutes les tueries des populations civiles dans la Province de l’Ituri en général et du territoire de Djugu en particulier et plus précisément dans la commune rurale de Mongbwalu et en appelons à la retenue de la part des miliciens signataires de l’acte d’engagement « , a lancé l’élu de Djugu.
Il appelle aussi l’Auditeur supérieur près la Cour militaire de l’lturi à « ouvrir une enquête sur la situation qui prévaut à Mongbwalu ».
Il sied de rappeler que le 19 avril 2024, 5 groupes armés de l’Ituri notamment la Force de Résistance et Patriotique de l’Ituri (FRPI), le Mouvement d’Autodéfense (MAPI), Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO), Front Patriotique et Intégrationniste du Congo (FPIC) dit Chini ya Kilima ont signé un acte d’engagement de cessation des hostilités dans leurs entités respectives.
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