Le banc syndical et la direction générale de l’Institut National de Préparation Professionnelle (INPP), représentée par son directeur général Godefroid Tshimanga, ont signé un protocole d’accord, le lundi 24 avril 2023, au siège de cet établissement public, à la 11ème rue Limete / Industriel, pour l’application du troisième pallier du Smig (salaire minimum interprofessionnel garanti), dès la paie du mois d’avril en cours.
L’enveloppe est de plus de 4 milliards de francs congolais.
« Il a été convenu ce qui suit. Les parties s’engagent à poursuivre les travaux de la convention collective de l’INPP. L’employeur s’engage à appliquer le 3ème pallier du smig, dès la paie du mois d’avril 2023 dont le montant s’eleve à 4.162.988.194, 30 CDF », a lu le rapporteur de circonstance.
Selon les experts ayant participé aux travaux préalables, l’application du troisième pallier Smig va entraîner une augmentation du traitement d’activités, communément appelé salaire de base, de l’ordre de plus de 70%. Ce qui signifie concrètement que, soutiennent-ils, les agents de l’INPP qui « touchaient un salaire modique de moins de 100.000 FC, toucheront, dès la paie du mois d’avril 2023, entre 700.000 FC et plus d’un million de francs congolais ».
Un motif de joie pour les agents et cadres de cet établissement qui ont scandé des chants en l’honneur du nouveau directeur, Godefroid Tshimanga, pour avoir accepté d’engager les discussions franches, à travers une commission paritaire employeur-banc syndical, lesquelles ont conduit à la signature de ce protocole d’accord qualifié d’historique.
« Il n’y avait pas d’impossible. La première richesse pour le développement d’un pas restera à jamais le capital humain. Si l’homme, créateur des richesses, est relégué au second plan, au profit des richesses à produire, nous sommes donc dans un cycle infernal parce que le rendement et la productivité des richesses ne suivront jamais là où le premier fait défaut. D’après les experts, cette augmentation va tourner autour de 70% et 75% », a déclaré le DG de l’INPP.
Godefroid Tshimanga a saisi cette offre pour exhorter les agents de son établissement à travailler afin d’accroître les recettes et à sécuriser celles déjà existantes à travers un système de recouvrement efficace.
« Ce que je voudrais demander aux uns et aux autres, c’est de savoir que, pour que l’accord auquel nous sommes parvenus se pérennise, il faudrait que nous fassions tout pour que la production augmente. Cette production passe par le recouvrement amélioré de tout ce que nos partenaires nous doivent. En premier lieu, les cotisations patronales. En second lieu, tout ce que les bénéficiaires de nos services font entrer dans la caisse de notre institut devra contribuer à consolider cet accord d’aujourd’hui. Il est donc un impérieux devoir, de tous ceux par qui passe l’entrée de ces recettes, de savoir qu’en faisant bien leur travail, ils contribuent à pérenniser ce que nous avons fait aujourd’hui », a-t-il conclu.
Prenant la parole au nom de la délégation syndicale de l’INPP, Yves Tshibangu a affirmé que la signature de ce protocole d’accord est un événement historique, car soutient-il, le traitement d’activités que touchaient jusque-là les agents de l’INPP était modique. Ce qui ne leur garantissait pas une retraite un tant soit peu aisée.
« Tous ceux qui terminaient la carrière à l’INPP et allaient en retraite étaient malheureux. Mais aujourd’hui, grâce à la signature de cet protocole d’accord, grâce à l’esprit d’ouverture du partenaire que nous avons, en la personne du DG Godefroid Tshimanga, les gens peuvent toucher le minimum qu’on puisse payer à quelqu’un pour bien nouer les deux bouts du mois. Le Smig en RDC a été signé depuis 2018 par le premier ministre, mais à l’INPP, il n’était jamais appliqué. L’histoire vient de changer aujourd’hui. Merci au DG pour cette ouverture », a-t-il indiqué.
La signature du protocole d’accord pour l’application du troisième pallier du Smig dès la paie du mois d’avril 2023 intervient quelques jours après l’augmentation par le gouvernement de l’enveloppe salariale des agents de l’Etat de l’ordre de 30 milliards CDF./7sur7.cd