La mesure annoncée par le cardinal Fridolin Ambongo sur l’interdiction des non-catholique à enseigner dans les écoles conventionnées catholiques ne concerne que l’enseignement de base, soit les écoles primaires, a affirmé mercredi 14 octobre, le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l’Abbé Donatien Nshole. « Il n’est pas question d’extrémisme », recadre-t-il.
Dans une interview accordée à Radio Okapi, il indique que les non-catholiques travaillent non seulement dans les écoles secondaires et universitaire catholique mais aussi à la CENCO.
« Il n’est pas question pour l’Eglise catholique de refuser de travailler avec les autres confessions religieuses. Si vous venez à la CENCO où je travaille, les non-catholiques sont engagés. Cela ne pose non plus de problème à l’Université catholique au Congo (UCC) », a précisé l’Abbé Nshole.
A partir de l’année scolaire 2020-2021, ne pourra enseigner à l’école primaire conventionnée catholique qu’un fidèle catholique. Le Cardinal Fridolin Ambongo avait pris cette décision dimanche 4 octobre dernier.
Le secrétaire général de la CENCO a justifié cette mesure par le souci pour l’Eglise catholique de respecter la convention avec le gouvernement sur l’enseignement du Cours de religion dans les classes du primaire.
« Contrairement à l’école secondaire où on peut avoir plusieurs enseignants, à l’école primaire, c’est le même enseignant qui donne tous les cours. Comment comprenez-vous qu’un enseignant non-catholique enseigne le cours de religion » ? se demande-t-il.
Il propose de réfléchir avec le gouvernement pour envisager des permutations des enseignants catholiques d’autres écoles vers des écoles conventionnées catholiques.
« C’est vrai que les écoles conventionnées n’appartiennent pas à l’Eglise catholique. Les enseignants sont d’abord des agents de l’Etat. Il n’est pas question de les renvoyer à la maison. Il y a lieu de dialoguer avec le gouvernement pour des permutations », a suggéré l’Abbé Nshole.
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