Haut Katanga : Un judoka tué par un garde du corps d’un officier de l’armée à Lubumbashi
Un tragique événement s’est produit à Lubumbashi, en République démocratique du Congo, le lundi 1er mai 2023. Un jeune homme dans la vingtaine a été abattu par balle par le garde du corps d’un officier de la deuxième zone de défense des Forces Armées de la République démocratique du Congo, à la suite d’un combat de Judo organisé à l’Institut supérieur pédagogique de Lubumbashi.
Selon le Major Charles Bin Lwamba, porte-parole de la Police Nationale Congolaise (PNC) dans le Haut-Katanga, l’athlète qui a été touché n’était même pas celui qui avait remporté le combat contre le fils de cet officier. « Il y a un certain capitaine Assani de la deuxième zone de défense dont le fils jouait dans cette compétition de Judo, son fils a été battu. Alors, c’est son garde du corps qui a tiré sur un autre athlète qui ne jouait pas avec le fils du capitaine. Et l’athlète est décédé », a déclaré le Major Charles Bin Lwamba.
L’enfant du capitaine a été arrêté par la PNC tandis que l’officier et son garde du corps se sont échappés. Les enquêtes sont déjà en cours pour arrêter le commanditaire avec l’aide du fils aux arrêts.
La ligue provinciale de Judo a également été critiquée par la police pour avoir organisé cet événement sans demander l’aide de la police pour assurer la sécurité.
Le Centre international pour la promotion de développement et des droits de l’homme, une organisation de la société civile, a publié un communiqué intitulé « énième mort d’homme » à Lubumbashi, exprimant son indignation quant au fait que certains militaires des FARDC continuent de « tuer la paisible population sans arme ».
Le CIPDDH a rappelé les massacres des jeunes identifiés comme membres de l’UNAFEC enregistrés le jeudi 23 mars dernier et a appelé le chef de l’État Félix Tshisekedi Tshilombo et le ministre de l’Intérieur à appliquer les résolutions du Conseil des ministres du 13 mai 2019 tenu à Lubumbashi, concernant la permutation des militaires et policiers qui ont déjà fait plus de cinq ans dans une même province et à interdire la circulation des hommes en uniforme avec des armes de guerre.
Cet incident tragique souligne l’importance de prendre des mesures pour garantir la sécurité de tous les citoyens et de garantir que des événements sportifs ne dégénèrent pas en violence armée. Espérons que des mesures efficaces seront prises pour empêcher de tels incidents de se reproduire à l’avenir.
Acturdc.com