Les exploitants artisanaux du Haut-Katanga dénoncent l’envahissement de leurs sites miniers depuis près d’un mois. Pourtant, précisent-ils, ils détiennent des contrats de ces carrés miniers en bonne et dûe forme.
Dans une mise au point faite samedi à Lubumbashi, l’entreprise Fundi Mining par exemple, située vers Mwandigusha à près de 70 kilomètres de la ville de Likasi, dit être surprise de la présence d’une forte équipe des militaires et des policiers envoyés et expliquant être venu de la part du ministère provincial des Mines dans le Haut-Katanga, et ont envahi cette concession et se sont livrés à une exploitation qui s’apparente à un pillage systématique.
Des centaines de travailleurs se retrouvent, précise cette entreprise, au chômage par cette oeuvre et les investisseurs passent leur temps à frapper aux bureaux de la Gecamines, auditorat militaire, police des mines et gouvernorat.
” Finalement nous nous demandons si réellement les autorités en province accompagnent le chef de l’État ou non. Comment peut-on envahir une entreprise qui détient tous les documents en ordre ? Mettre au chômage autant de jeunes et surtout décourager les investisseurs qui paient l’impôt et les taxes. C’est vraiment triste pour le Congo”, dit, pour sa part, un syndicaliste d cette société qui appelle le gouvernement central à ouvrir l’oeil et le bon.
Il s’agit, selon cette mise au point, de la convoitise du site de Sokoroshe 3.
“Depuis le vendredi, le même scénario a été réédité dans la concession minière de SOKOROSHE 3 situé à 43 Km de la ville de Lubumbashi sur la Route Likasi(Haut-Katanga).
Selon les creuseurs (artisanaux miniers) encadrés par la Coopérative Minière Artisanale du Katanga (COMAKAT), des militaires et des policiers ont fait irruption dans la concession minière et ont cassé tout sur leur passage : campement, tentes et d’autres outils de production.
Quelques jours, le responsable du secteur minier dans le Haut-Katanga s’est présenté sur site en promettant d’y installer sa société dénommée FPMD, une de ses firmes alors que la COMAKAT est toujours en contrat avec la Gecamines.
Des sources proches de la Gecamines confient que le Contrat entre la COMAKAT et la Gecamines est encore encours de validité et qu’il n’ y aurait aucune raison de le résilier en ce moments.
Ce que rejette le ministre provincial des Mines qui dit “exécuter une décision de la Gecamines” sans pour autant avancer des soubassements. Georges Mawine explique clairement qu’il n’a aucune implication dans ce dossier et ne fait qu’executer la décision de la générale des carrières et Mines (Gecamines).
Pendant ce temps, selon des sources concordantes à la Gecamines, à sa division des mines et même Saemape, il se révèle que cette pratique est devenue monnaie courante dans le Haut-Katanga.
Des allégations réfutées par les proches du ministre qui louent “l’orthodoxie de leur boss” comme étant un des ministres exemplaires.
Cette question sera évoquée à l’assemblée provinciale où une question orale avec débat est soulevée pour éclairer la représentation provinciale.
globalinfo