Ce 05 Juin 2020 marque l’an 20, depuis la sanglante guerre ayant opposé les armées Rwandaises et Ougandaise sur le sol Congolais, précisément dans la ville de Kisangani. Témoin oculaire de cette tragédie, l’artiste-musicien Alesh, réputé pour ses titres souvent satiriques, n’oublie pas cette bataille.
Sur sa page Facebook, l’artiste raconte. « J’avais 15 ans et c’était un lundi d’apparence ordinaire, nous étions tous au collège Sacré-Cœur comme d’habitude. L’enclenchement de la descente aux enfers 09h55′ (5′ minutes avant la récréation) la guerre avait éclaté. C’était très brutal puisque les premiers sons que nous avions entendu n’étaient pas des sons des tirs à l’AK47, mais le grondement de trois grosses bombes qui avaient éclaté juste derrière la direction de notre école ».
Ayant appris la prise en otage des élèves de l’Athénée de Kisangani par les militaires Rwandais pour transporter les caisses de munitions, l’auteur-compositeur de Biloko Ya Boye affirme qu’ils ont tenté le tout pour le tout, pour se sauver avant de se faire tirer dessus par les militaires Rwandais. « Ils ont ouvert le feu sur nous » dit-il. C’est sous cette puissance de feu qu’ils ont pu atteindre leur domicile poursuit-il.
Alesh dit Kinglesh invite tous les ressortissants de Kisangani où tout autre personne qui a connu ces affres, à partager des photos, images ou une histoire pendant 6 jours pour que le monde n’oublie pas ce « tort irréparé ». D’où le #j’oublie pas et #Kisangani 6jours.
Glody Tholi / Acturdc.com