La cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, s’est exprimée, ce lundi 08 juillet 2024, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, sur la situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC -République démocratique du Congo-.
Dans son discours, Bintou Keita a révélé que d’après le rapport d’un groupe d’experts au conseil de sécurité, le gouvernement rwandais a renforcé son appui au M23, lui permettant d’obtenir de vastes gardes territoriaux dans l’Est de la RDC.
« Cette crise et qui évolue rapidement avec le M23 pourrait provoquer un conflit régional. Au Sud-Kivu, les rebelles du M23 ont atteint également le territoire de Kalehe. Ils ont touché aussi Minova, et d’autres villes aux alentours, tuant et blessant plusieurs civils, et entraînant de nouveaux déplacements », a-t-elle déclaré.
Et la Cheffe de la Monusco de poursuivre : « La situation en matière de sécurité dans l’Est de la RDC a continué à se détériorer, atteignant des niveaux alarmants de violence et de déplacements des civils. Je suis extrêmement préoccupée par l’expansion rapide du Mouvement du 23 mars (M23) dans le Nord-Kivu et son débordement dans le Sud-Kivu, malgré les nombreuses opérations menées par les FARDC, régulièrement soutenues par la MONUSCO et le SAMIDRC. Au moins 15 bombardements ont touché des sites de personnes déplacées ou leurs environs immédiats, tuant près de 30 personnes et en blessant beaucoup d’autres ».
Bintou Keita a, en outre, indiqué que la MONUSCO a poursuivi son soutien aux opérations militaires des FARDC. Les opérations conjointes ont pu contribuer à la protection des civils, surtout en ce qui concerne les opérations contre CODECO et des groupes Mai Mai en Ituri.
Selon elle, la MONUSCO a également formé 500 nouvelles recrues FARDC dans le cadre d’une nouvelle opération conjointe FARDC-MONUSCO, nommée Northern Scalpel. L’opération Springbok, en défense de Goma et Saké, a continué à faire face aux opérations du M23, et se poursuit.
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