Le M23 a conquis plusieurs localités dont la cité frontalière et stratégique de Bunagana dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu. Kinshasa accuse le Rwanda de donner un coup de pouce aux rebelles. Le Rwanda parle d’allégations non fondées. La population congolaise, elle, ne jure que par la guerre contre ce voisin jugé belliqueux. Le président congolais, lui, a plutôt choisi la voie diplomatique. Une stratégie qui pourrait bien avoir des avantages si la RDC joue bien le jeu pour mettre fin à la guerre.
Les Etats membres de la Communauté d’Afrique de l’Est se sont réunis le 20 juin en conclave à Nairobi au Kenya, avec à l’ordre du jour, la situation dans l’Est du pays. Parmi les résolutions prise à ce forum il y a l’envoi d’une force multinationale qui agira dans 3 provinces de l’Est du pays. Pour le professeur Emmanuel Kayembe Ngubo de la faculté des relations internationales de l’université de Lubumbashi, cette option est positive, dans la mesure où cette force militaire contingente, aura pour mission de désarmer tous les groupes armés ”sans distinction”, ce qui selon lui, inclut le M23.
À cet égard, il félicite la diplomatie congolaise qui, selon lui, a joué une bonne carte. Pour lui, le rôle de pyromane que joue le Rwanda, qui essaie d’entrainer l’Ouganda dans la duplicité, est contre-productive à la longue. Le professeur Emmanuel Kayembe, note que le Rwanda multiplie, en même temps, les manœuvres pour que la voix de la RDC ne soit pas entendue sur le plan international. C’est ainsi qu’aucune condamnation n’a été prononcée contre Kigali à la réunion des chefs d’État de l’EAC. Pour lui, c’est à la diplomatie congolaise de trouver la parade à ce désagrément, conclut-il.
La diplomatie congolaise exulte